- EAN13
- 9782858313303
- Éditeur
- Presses de l’Inalco
- Date de publication
- 24/10/2019
- Collection
- TransAireS
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Manuel pratique du traduire
Lire - Écrire - Traduire
Pauline Fournier, Patrick Maurus
Presses de l’Inalco
TransAireS
Autre version disponible
-
Papier - INALCO PRESSES 20,00
« Pratique du traduire » est le titre d’un séminaire qui fait suite aux
séminaires « Théorie » et « Critique du Traduire ». La distinction radicale
entre les trois est évidemment partiellement factice, mais il fallait à la
fois nommer chacun de ces séminaires et souligner une sorte de progression
(souhaitée et souhaitable) dans l’apprentissage du métier de
traducteur-traduisant, une fois admis que ce métier exigeait une formation :
d’abord se familiariser avec la problématique (on ne traduit pas une langue,
mais une littérature en langue ; la littérature traduite doit conserver en
français ses caractéristiques, nous ne sommes pas là pour produire du bon
français fluide), ensuite apprendre à lire des textes traduits en tant que
textes traduits (ce que ne fait presque jamais la critique), enfin, sur la
base de traductions existantes, écrire. Dans tous les cas, et c’est l’aspect
le plus déroutant de la méthode pratiquée à l’Inalco et l’École de traduction
littéraire du CNL, on travaillera sur diverses langues, indépendamment du
savoir des apprenants. Il n’est pas nécessaire de connaître chaque langue pour
savoir lire et corriger (modestement) un texte traduit. Il faut et il suffit
de le traiter en tant que texte traduit, quels qu’aient été les choix du
traducteur, même si son objectif – hélas trop fréquent encore – était de
gommer ou d’effacer l’acte de traduire. Ce livre ou manuel, est le résultat
d’une posture de traducteurs, c’estàdire le résultat des réflexions croisées
de traducteurs enseignants d’une part, d’autre part le désir de faire des
participants au séminaire, à leur tour, des traduisants. Ces réflexions sur
des pratiques (que les champs littéraires embrasses peuvent rendre très
hétérogènes) ne nous ont pas conduit à proposer un catalogue de réponses, de
trucs et astuces ou une boite à outils. Il s’agit d’une série de
questionnements soulevés par la pratique des textes (le traducteur est, avec
l’auteur, le seul à connaitre le livre mot à mot), destinés à aiguiser un
regard, une attitude. Le futur traducteur sera donc appelé à développer une
démarche proche sur la base d’enquêtes collectives. Rien ne serait plus
éloigné de notre pensée que d’imaginer en arriver à une solution unique. Mais
nous nous refusons tout autant à en inférer que tout est relatif, tout est
équivalent, que toutes les solutions se valent. Les solutions acceptables sont
celles qu’aura dicté le texte à traduire.
séminaires « Théorie » et « Critique du Traduire ». La distinction radicale
entre les trois est évidemment partiellement factice, mais il fallait à la
fois nommer chacun de ces séminaires et souligner une sorte de progression
(souhaitée et souhaitable) dans l’apprentissage du métier de
traducteur-traduisant, une fois admis que ce métier exigeait une formation :
d’abord se familiariser avec la problématique (on ne traduit pas une langue,
mais une littérature en langue ; la littérature traduite doit conserver en
français ses caractéristiques, nous ne sommes pas là pour produire du bon
français fluide), ensuite apprendre à lire des textes traduits en tant que
textes traduits (ce que ne fait presque jamais la critique), enfin, sur la
base de traductions existantes, écrire. Dans tous les cas, et c’est l’aspect
le plus déroutant de la méthode pratiquée à l’Inalco et l’École de traduction
littéraire du CNL, on travaillera sur diverses langues, indépendamment du
savoir des apprenants. Il n’est pas nécessaire de connaître chaque langue pour
savoir lire et corriger (modestement) un texte traduit. Il faut et il suffit
de le traiter en tant que texte traduit, quels qu’aient été les choix du
traducteur, même si son objectif – hélas trop fréquent encore – était de
gommer ou d’effacer l’acte de traduire. Ce livre ou manuel, est le résultat
d’une posture de traducteurs, c’estàdire le résultat des réflexions croisées
de traducteurs enseignants d’une part, d’autre part le désir de faire des
participants au séminaire, à leur tour, des traduisants. Ces réflexions sur
des pratiques (que les champs littéraires embrasses peuvent rendre très
hétérogènes) ne nous ont pas conduit à proposer un catalogue de réponses, de
trucs et astuces ou une boite à outils. Il s’agit d’une série de
questionnements soulevés par la pratique des textes (le traducteur est, avec
l’auteur, le seul à connaitre le livre mot à mot), destinés à aiguiser un
regard, une attitude. Le futur traducteur sera donc appelé à développer une
démarche proche sur la base d’enquêtes collectives. Rien ne serait plus
éloigné de notre pensée que d’imaginer en arriver à une solution unique. Mais
nous nous refusons tout autant à en inférer que tout est relatif, tout est
équivalent, que toutes les solutions se valent. Les solutions acceptables sont
celles qu’aura dicté le texte à traduire.
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