Figures de femmes criminelles, De l’Antiquité à nos jours
EAN13
9791035104269
Éditeur
Publications de la Sorbonne
Date de publication
Collection
Homme et société
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Figures de femmes criminelles

De l’Antiquité à nos jours

Publications de la Sorbonne

Homme et société

Indisponible
Alors que la part des femmes dans la délinquance est restée moindre que celle
des hommes et que le droit traite, en principe, les deux sexes à égalité,
pourquoi le récit de leurs crimes les transforme-t-il si facilement en
monstres ? Pour répondre à cette question, paradoxale, cet ouvrage croise les
analyses d’historiens, juristes, crimino­logues, historiens de l’art et
plasticiens. Ces chercheurs mobilisent des sources abondantes et multiples,
fragments bibliques, vases antiques, miniatures médiévales, chroniques
judiciaires, dessins de presse, grands procès reconstruits par la
télévision... qui nous donnent à voir la complexité des représentations des
femmes criminelles, construites et sédimentées depuis trois millénaires. Des
figures de femmes criminelles contemporaines - Jeanne Weber, l’ogresse de la
Goutte d’or, Violette Nozière, l’empoisonneuse, les sœurs Papin - aux figures
archétypales « intemporelles » - Eve, Pandora, la sorcière, la prostituée, la
femme adultère, qui ne sont pas coupables de crimes mais pensées comme
coupables du désordre de l’humanité -, on retrouve les mêmes stéréotypes
dépréciatifs des femmes dans l’imaginaire occidental. Cette image peut
connaître des nuances, des changements concernant les infractions féminines
sont intervenus dans le champ juridique, mais sur le long terme la société
n’accepte guère que la femme soit criminelle. Si la femme est réellement
criminelle, elle donne une image repoussante, celle du monstre, ou au
contraire aguichante, celle de la tentatrice dont les prostituées sont les
filles. Cela revient, dans les deux cas, à renier le crime au féminin. Est-ce
la raison pour laquelle, aujourd’hui encore, les historiens n’arrivent pas à
expliquer le phénomène, sauf à dire que les femmes sont portées à la paix et
les hommes à la violence ?
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