La Mer à l'envers

Marie DARRIEUSSECQ

P.O.L.

  • Conseillé par
    22 septembre 2019

    Prendre le large

    Pendant les vacances de Noël, Rose, psychologue, bobo parisienne
    quadragénaire, est en croisière sur la Méditerranée avec ses deux enfants mais
    sans son mari qui boit un peu trop. Notre héroïne se pose d’ailleurs beaucoup
    de questions sur son couple qui tangue et sur leur futur déménagement à Clèves
    au Pays basque, le village natal de Rose. Une nuit, entre la Lybie et
    l’Italie, le paquebot vient en aide à un chalutier en détresse rempli de
    migrants. Comme d’autres croisiéristes, Rose assiste au sauvetage des
    naufragés et à la mort tragique de certains d’entre eux, le regard aimanté par
    un adolescent nigérien, Younès, à qui elle donnera le téléphone portable de
    son fils, se liant au sort du jeune réfugié débarqué en Sicile.

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  • Conseillé par
    19 septembre 2019

    Accompagnée de ses deux enfants Rose part en croisière en Méditerranée. Son mari qui boit de trop et trop souvent n'est pas venu mais cette coupure est une bonne chose pour Rose, elle a besoin de faire le point. Une nuit, le paquebot « un immeuble flottant (..) une ville rêvée, l’utopie à la portée des déambulateurs » recueille des migrants en pleine mer. Rose donne à un jeune migrant nigérien Younès le téléphone portable de son fils. C’est sa façon d’aider.

    Ce geste partant d’un bon sentiment sans attendre un retour quelconque et sans chercher à paraître courageuse ou héroïque est un point d’ancrage. Dans la vie de Younes et dans celle de Rose. Ce personnage féminin s’interroge sur sa vie, sur ce qu’elle transmet à ses enfants et sur son couple. Loin d’être un cliché, Rose est un personnage contemporain par ses fragilités, ses réflexions, avec toutes ses ambiguïtés, tiraillée par l’envie d’en faire plus et celle de se protéger. De protéger sa vie et sa famille.

    Ce sujet d’actualité est traité sans pathos ou larmoyant par Marie Darieussecq. Elle fait preuve d’un ton loin d’être grave où elle réussit à placer de la légèreté, à nous faire sourire et à rendre hommage à ceux et à celles qui tendent une main pour aider malgré tout. Sans leçon de morale ou de jugement, la politique migratoire est abordée par le prisme de Rose si proche de nous mais que que n'ai pas entièrement comprise.

    Au final, il m'a manqué la petite musique et la grâce d'"Il faut beaucoup aimer les hommes". Et cette fois ci malgré une belle humanité sans fard , Marie Darrieussecq n'a pas réussi à me convaincre totalement.