Cinq ouvrages, cinq auteurs, cinq architectes

Philippe Gervais-Lambony, Antoine Le Blanc, Céline Pierdet

Paris Ouest

La compétitivité, un horizon incontournable de la ville? Aucune ville n'y est en tout cas insensible, ni les favorites des classements internationaux, ni celles ne pouvant prétendre qu'à une place régionale, ni même les autres, reléguées de la hiérarchie mondiale mais impatientes de faire bonne figure. Cet ouvrage a précisément pour objectif d'interroger une telle unanimité. Que signifie au juste ce terme de « compétitivité » dont toutes les villes usent voire abusent? Comment se fait-il que les autorités des villes les plus pauvres de la planète, pourtant incapables de concourir, se laissent prendre elles-mêmes à ce discours? Quelle place accorder à un « impératif » de compétitivité dans le fonctionnement des villes et particulièrement des métropoles, en regard des autres enjeux urbains, notamment de justice sociale et de justice spatiale? Qui dit la ville compétitive, qui la construit idéologiquement et matériellement? Cet ouvrage tient toute sa place dans les débats contemporains sur l'urbain: il a pour ambition de démontrer que c'est bien à la lecture de la tension entre compétitivité et justice, entre enjeu économique et enjeu social, que l'injonction à la ville compétitive et ses conséquences spatiales méritent d'être déconstruites.


Publié en 1932, ce livre fait immédiatement référence. Il propose une histoire fouillée, documentée, systématique d'un siècle de métamorphose de Paris. Un modèle d'historiographie positiviste, sur fond d'enthousiasme pour les développements contemporains et à venir du Grand Paris.
SOMMAIRE : Avant-propos : Paris en 1800 Première partie. Les embellissements de Paris de 1800 à 1853 Les débuts de l'administration parisienne. Le préfet de l'empire : Frochot Le préfet de la Restauration. Chabrol le liquidateur Au temps de Louis-Philippe. La tirelire de Monsieur de Rambuteau L'entracte de 1848. Un essai de mairie centrale Louis-Napoléon, urbaniste M. Berger, préfet de la présidence. La fin du " parlouër aux bourgeois " Deuxième partie. Haussmann et la transformation de Paris (1853-1870) Un sous-préfet sous Louis-Philippe. Un préfet du prince-président. La jeunesse d'Haussmann Pourquoi Persigny le nomma à Paris La grande croisée de Paris Le traité des 180 millions L'annexion de la banlieue L'apogée du grand préfet Naissance du Paris de l'Ouest Les difficultés financières Le lion devenu vieux Troisième partie. Vers le Grand Paris Depuis. la liquidation d'Haussmann (1870-1929) Maintenant. la région parisienne
AUTEUR : André Morizet (1876-1942), journaliste et homme politique français. Membre de la SFIO, puis du parti communiste, puis à nouveau de la SFIO, il a été sénateur de la Seine et surtout conseiller municipal puis maire de Boulogne - qu'il a rebaptisé Boulogne-Billancourt - pendant plus de vingt ans. Passionné d'urbanisme, il a donné à sa ville son visage actuel.


Lille Métropole, Courtrai, Tournai, Ypres

Le Passage


Naissance de la cité moderne (1900-1940)

Points

Histoire de l'architecture et de l'urbanisme modernes
2. Naissance de la cité moderne (1900-1940)
De l'influence des plasticiens à celle des ingénieurs, de l'urbanisme rationaliste (Le Corbusier, Gropius) à l'apport des pays nordiques, de l'architecture américaine (F. L. Wright) au développement d'un style international, tout ce qui préside au devenir de la cité moderne et notre propre environnement est évoqué dans ce deuxième volume.
Les trois volumes de l' Histoire de l'architecture et de l'urbanisme modernes montrent et expliquent l'habitat humain dans ses réalisations et ses projets, de l'aube des temps contemporains jusqu'à nos jours. Une irremplaçable synthèse illustrée, comprenant un index des noms cités.
Michel Ragon
Docteur ès lettres, il est critique d'art et écrivain. Son Histoire de l'architecture et de l'urbanisme modernes a été couronnée par l'Académie française et l'Académie d'architecture.


Les zones pavillonnaires, affublées à l’occasion du joli nom de lotissement, envahissent inexorablement les abords des villes et des villages, selon un modèle administratif et économique qui, indifféremment du lieu, se reproduit à l’identique. Elles incarnent un idéal et un mode de vie fondés sur l’aliénation désirée. L’obsession de l’hygiène et de la sécurité, le culte de la marchandise et de la propriété privée ont remplacé les solidarités et la culture de résistance des classes populaires. L’expérience de la relation à autrui se réduit au désir mimétique de posséder les mêmes signes de la réussite individuelle. Cet univers, parfaitement structuré, enferme l’imaginaire dans un espace étriqué, accentue le repli sur soi et appauvrit la vie sociale.
L’espace, quadrillé, découpé en plans de circulation, repose sur une logique de flux. La notion de « ville » – et bientôt de « campagne » – s’efface. Désormais réduites à leur centre historique, les villes sont cernées par des zones spécialisées : industrielles, commerciales, résidentielles, vertes, de loisir… Les enjeux de pouvoir se sont toujours traduits dans l’organisation de l’espace social. Tout système politique peut être analysé au travers de son architecture. Ce livre permet de comprendre celui dans lequel nous vivons.