Fragilité, vulnérabilités, participation sociale

C'est entendu : nous vivons dans une "société d'individus". On peut entendre ce diagnostic de plusieurs manières : d’un côté, l’individu serait un être absolument indépendant par rapport aux appartenances collectives ; de l’autre, on peut y voir le culte de soi et le développement de comportements narcissiques. Dans ces deux formes d’individualisme, l’individu ne trouve rien qui le dépasse pour lui imposer des cadres.

Dès lors, comment inventer une politique fondée sur l’individu ? Car l’individu en société ne "tient" pas tout seul. Une politique de l’individu doit passer par le soutien : de manière générale, au niveau des politiques publiques, de manière locale, au niveau des politiques territoriales, et dans la liberté de se réaliser, c'est-à-dire d'être soi-même - ce qui suppose des politiques individualisées.

Reconnaître la place des individus, c’est interroger les relations qui les unissent dans une même société. Si la gauche veut faire référence à la notion d’individu, elle doit au préalable s’interroger sur ces relations interindividuelles. Plus fondamentalement, la question du lien social doit devenir un objet politique, afin que les capacités et la protection de la vulnérabilité concourent à une véritable politique de l’individu.

Fabienne Brugère est une philosophe française spécialisée en histoire de la philosophie moderne (XVIIIe siècle), en philosophie morale et politique, et en philosophie anglo-américaine. Elle est actuellement professeur à l'université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, et a publié de nombreux ouvrages, dont Le Sexe de la sollicitude (Seuil, 2008) et Dictionnaire politique à l'usage des gouvernés (collab., Bayard jeunesse, 2012).


médicalisation de la société, questionnement éthique et pratiques de soins

Pierre Boitte, Bruno Cadoré, Dominique Jacquemin, Sergio Zorrilla

Presses Universitaires du Septentrion

Le propos de cet ouvrage est d'élargir le champ habituel de la réflexion bioéthique par l'inscription de la réflexion critique au coeur même du déploiement de la pratique médicale. Cette inscription se heurte à certaines difficultés dues aux ambiguïtés de la démarche bioéthique qu'il convient dès lors d'analyser pour dégager les conditions d'une pensée critique à propos de la médecine et proposer un engagement dans la recherche bioéthique comme devoir social.


La perte d’autonomie est le sort qui attend de nombreuses personnes à compter d’un certain âge... Pour autant, celles-ci n’ont envie ni de perdre leur liberté, ni de quitter leur domicile, et elles ne cessent pas non plus d’avoir des centres d’intérêts, voire des projets.
Ces Maxi fiches s’adressent aussi bien aux travailleurs sociaux en formation initiale qu'en formation continue. Il recense les différents types de professionnels, les aides et les organismes dédiés aux services et soutiens aux personnes âgées. Il aborde également l’entrée parfois nécessaire et quelquefois souhaitée en institution.


Cet ouvrage propose une nouvelle édition d'un texte du philosophe Paul Ricoeur, intitulé « La souffrance n'est pas la douleur », qui fut à l'origine une conférence prononcée lors d'un congrès de psychanalyse. Il est suivi des échos qu'il a suscités chez des lecteurs philosophes, sociologues ou médecins. Ces lectures mettent en évidence la richesse de ce texte datant de 1992 et la force de ces lignes directrices qui permettent d'interroger à nouveau frais la relation à l'homme souffrant, que ce soit dans le cadre d'une relation médicale ou dans la perspective d'une anthropologie philosophique. Quelle « compréhension du souffrir » est possible et comment la repenser dans le cadre d'une réflexion sur l'éthique médicale et plus généralement sur les enjeux du soin aujourd'hui ? Ce texte dont la profondeur et la pertinence nous offrent des points d'analyse précieux est plus que jamais nécessaire.


Du Moyen Âge a la Première Guerre Mondiale

Marie-Claude Dinet-Lecomte, Scarlett Beauvalet

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