La résidence d'écriture Sciences Po Lille x Librairie Meura// Conseils de lecture de Roberto Ferrucci à destination des participants aux ateliers.

Ce dossier regroupera les livres dont la lecture est vivement recommandée pour nourrir la réflexion sur le travail d'écriture. Il ne s'agit pas tant de fournir des "manuels d'écriture" que d'amener les étudiants participant aux ateliers d'écriture à se souvenir qu'on ne peut écrire sans lire.
Vous trouverez également référencés ici les livres de Roberto Ferrucci : autant en savoir plus sur celui qui va vous accompagner pendant plusieurs semaines.

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«Les hommes ne se séparent de rien sans regret, et même les lieux, les choses et les gens qui les rendirent les plus malheureux, ils ne les abandonnent point sans douleur.C'est ainsi qu'en 1912, je ne vous quittai pas sans amertume, lointain Auteuil, quartier charmant de mes grandes tristesses. Je n'y devais revenir qu'en l'an 1916 pour être trépané à la Villa Molière.»Le flâneur des deux rives a paru en 1918, l'année de la mort de Guillaume Apollinaire. Le texte qui annonce le surréalisme a exercé une influence profonde.Contemporains pittoresques, recueil d'articles dispersés et introuvables, est un ouvrage posthume.


Patrick Varetz

La Contre Allée

8,50

Rougeville ou l’histoire d’un homme rongé par un sentiment d'imposture qui tente de revenir sur les traces de sa propre histoire. Pour ce faire, il choisit d’arpenter sa ville de naissance de façon virtuelle grâce à Google Street View. Ses souvenirs d’enfance et d’adolescence, font alors ressurgir la ville de son passé. L’outil numérique accentue l’aspect fantômatique de la ville et donne à observer la décrépitude d’une cité minière ; cette cyber-promenade montre les effets du néolibéralisme dans une France post-industrielle, délaissée par la révolution numérique.


6,00

En octobre 1974, Georges Perec s'est installé pendant trois jours consécutifs place Saint-Sulpice à Paris. À différents moments de la journée, il a noté ce qu'il voyait : les événements ordinaires de la rue, les gens, véhicules, animaux, nuages et le passage du temps. Des listes. Les faits insignifiants du quotidien. Rien, ou presque rien. Les mille petits détails inaperçus qui font la vie d'une grande cité – d'un quartier dans une grande cité. Les innombrables variations imperceptibles du temps, de la lumière, du décor, du vivant. Autobus, chiens, passants, touristes. Ce texte magistral dans l'oeuvre de Perec figure à présent au rang des classiques.


On n'écrit jamais seulement pour les contemporains, mais aussi toujours pour plus tard, pour des lecteurs qui ne sont pas nés encore. Les livres attendent dans nos bibliothèques d'être lus et relus et commentés après la mort de leur auteur : cette étrange fraternité des grands solitaires se joue des siècles et de la géographie, de l'espace et du temps.

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