Agrégation 2019 - Lettres classiques, lettres modernes, grammaire

Littérature française (programme commun lettres classiques, lettre modernes, grammaire)

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Ce volume propose un travail exemplaire et colossal. Il s'agit d'une édition de l'ensemble des Lais de Marie de France et d'un certain nombre de lais anonymes, ainsi qu'une traduction en français moderne et une annotation de tous les textes.
Dans notre mémoire littéraire, l'apparition des lais narratifs bretons a fait deux fois événement : pour les auditeurs du XIIe siècle, qui en ont fait un succès littéraire - déterminant ainsi la constitution d'un genre qui a fait école - mais aussi pour nous, lecteurs contemporains, qui n'avons cessé, depuis leur découverte, de les éditer, de les traduire, d'en commenter l'énigmatique attrait. En proposant de lire côte à côte les lais de Marie de France et plusieurs lais anonymes, le présent volume voudrait faire apparaître la cohérence d'un corpus constitué sur plusieurs décennies. Choisis pour la richesse des résonances qu'ils offrent avec les lais de Marie, les cinq lais anonymes ici présentés bénéficient d'une édition et d'une traduction nouvelles. Les lais de Marie de France ont été traduits d'après l'édition de Jean Rychner, entièrement revue.


Voici un livre qui rassemble l’œuvre poétique d’une adolescence, c’est-à-dire, selon le sens romain, de cette première période de la vie qui, de la fin de l’enfance, conduit jusque vers trente ans. Dans leur diversité de formes, de styles et de thèmes – la politique, la religion et l’amour –, les poèmes de Marot, bien souvent dictés par les circonstances, ne rompent pas entièrement avec ceux de ses prédécesseurs, mais se défont des cérémonies d’un langage codé pour faire retentir un timbre plus personnel. Le discours et la vie sont indissociables : désormais, il s’agit moins d’écrire que de parler.
Les qualités qui s’affirment dans ce recueil publié en 1532, les contemporains ne s’y sont pas trompés, et ils y ont vu celles d’un maître. Puis il est arrivé que la facilité, la grâce, et le badinage élégant qu’on lui  reconnaissait se trouvent minorés et que son œuvre soit insensiblement réduite au trop simple exercice de ce qu’allait plus hautement accomplir la Pléiade. Ne confondons cependant pas naturel et simplicité, et restons fidèles à Marot en le lisant pour lui-même et pour le plaisir de cette conversation qu’il nous propose.


Le Roman comique, c'est le roman des comédiens, d'une troupe de comédiens ambulants qui circulent en charrette, jouent où ils peuvent, couchent où ils peuvent et se nomment le Destin, la Rancune, Mademoiselle de l'Étoile ou Mademoiselle de la Caverne. Aventures d'auberges, aventures de tripots, aventures qui se greffent sur l'aventure, ainsi celle de «l'amante invisible» racontée par Ragotin, «petit homme veuf d'une petite femme, qui avait une petite charge dans une petite juridiction voisine» et «assez mauvais poète pour être étouffé s'il y avait une police dans le royaume».«Scarron est l'Homère de l'école bouffonne», écrivait Théophile Gautier. Giono parlait d'un «livre extraordinaire de style», d'«un art d'une couleur magique», et Diderot disait que, contre les «vapeurs» et la neurasthénie, il n'y avait pas meilleure tisane que quatre chapitres de Don Quichotte et un paragraphe bien choisi de Rabelais infusés dans huit à dix pages du Roman comique.
Avec un choix des Suites


Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'œuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : - Mouvement littéraire : Marivaux face aux Lumières naissantes - Genre et registre : Une pièce plurielle - L'écrivain à sa table de travail : L'écriture, une quête incessante - Groupement de textes : Figures d'ingénus au théâtre, XVIIᵉ-XVIIIᵉ siècle - Chronologie : Marivaux et son temps - Fiche : Des pistes pour rendre compte de sa lecture Recommandé pour les classes de lycée.
Dossier et notes réalisés par Sylvie Dervaux-Bourdon. Lecture d'image par Alain Jaubert
Avec un dossier et des notes réalisés par Sylvie Dervaux-Bourdon, agrégée de lettres, et une «lecture d'image» par Alain Jaubert, écrivain et réalisateur. Recommandé pour les classes de lycée.


Pour mieux juger de la fidélité de Lélio qu’elle doit épouser, mais qui ne la connaît pas, une jeune et riche Parisienne se présente à lui déguisée en faux chevalier. Elle découvre alors qu’il doit se marier avec une comtesse envers qui il a contracté des dettes. Pour éviter à Lélio d’avoir à rompre ce mariage et payer dix mille livres de dédit, le faux chevalier courtise la comtesse, puis la vérité sur son sexe se trouve révélée : le faux chevalier se fait finalement passer pour la suivante de
la comtesse.
La comédie que Marivaux fait jouer au Théâtre-Italien en 1724 aurait donc dû s’intituler plutôt Le Faux Chevalier. Le titre nous trompe-t-il ou le travestissement de la condition sociale l’emporte-t-il ici sur le travestissement du sexe ? Marivaux en tout cas a un but : dissiper l’illusion qui accompagne les sentiments, faire tomber le masque de l’infâme Lélio, et mettre à nu la vérité. Jeu brillant de la surprise et du badinage, mais aussi jeu cruel où le comique ne va pas sans noirceur.

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