Deux continents d'amour
EAN13
9782721006776
ISBN
978-2-7210-0677-6
Éditeur
Éditions des femmes-Antoinette Fouque
Date de publication
Collection
Fiction
Nombre de pages
96
Dimensions
20 x 13 x 1 cm
Poids
142 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Indisponible
Lorsqu'elle apprend la disparition de celle qui la lisait et la publiait, celle qui avait accueilli son premier manuscrit dans sa maison d'édition, celle qui l'encourageait dans la recherche de son « écrire vrai », Jacqueline Merville est en Inde, ce continent aimé où elle avait vécu une dizaine d'années, sans pouvoir/vouloir donner de nouvelles avant de la retrouver en 2004. Antoinette Fouque est la dédicataire de ce texte bref et intense qui questionne la relation d'une écrivaine en quête de sens à son éditrice, femme de pensée et d'engagements pour les femmes, à l'écoute de la voix singulière de chacune.
Jacqueline Merville entreprend alors ce récit qui dit « le lien magique » qui a pu les unir, récit marqué du sceau de l'espérance d'une réconciliation entre « deux continents d'amour », lieux géographiques réels et lieux du coeur habités par des aimés disparus : "Celle qui est morte n'a jamais rejeté mon partir (...). Les deux continents ne furent jamais séparés. Je ne veux plus les séparer." »
« La force irradiant sa voix me manque.
J'avais tous ses numéros, les fixes et les mobiles.
"Appelez-moi quand vous voulez".
Elle aussi m'appelait parfois. Sa voix maritime et rocheuse, la voix la plus singulière, imprévisible, que j'aie pu entendre dans ma langue maternelle. L'appui d'une voix qui me parlait vraiment, sans détour, tendre et abrupte, rien n'était ni donné ni pas donné. J'avais aussi cette chance qu'elle me réponde au téléphone même si parfois j'appréhendais de l'appeler, mais finalement j'étais, quoi qu'elle me dise, emplie durant des jours de cette présence-là, de cette main tendue que je devais comme déchiffrer, mettre à ma sauce me disait SK. Ce déchiffrement ne débouchait pas sur un ordre à suivre, ni même un conseil. J'étais en face de ma propre énigme.
Une voix qui m'épargnait deux précipices me dis-je maintenant. Celui d'écrire ce qui ne faisait plaisir qu'à moi, l'autre étant d'écrire dans l'air du temps pour faire plaisir aux autres. Elle fut la gardienne d'un seuil d'où je pouvais librement m'élancer dans la mienne voix, mienne voix qui d'ailleurs pouvait ne pas lui convenir. Quel étrange lien de moi à elle. Ce coup de chance dès mon premier manuscrit envoyé par la poste. » J.M.
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