Laïcisme et dialogue, n° 19-20
EAN13
9782859399757
ISBN
978-2-85939-975-7
Éditeur
Presses Universitaires du Septentrion
Date de publication
Collection
Opuscules (19-20)
Nombre de pages
240
Dimensions
20 x 16 x 1,6 cm
Poids
353 g
Langue
français
Code dewey
170
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Laïcisme et dialogue

n° 19-20

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La tâche urgente de notre époque est de remonter aux fondements du laïcisme.
Le débat qui eut lieu en janvier 2004 entre Habermas et Ratzinger, publié dans
la revue Esprit, met en évidence le caractère central du problème d'un auto-
fondement de l'État démocratique dans le cadre d'une pensée laïque. C'est dans
un tel contexte que les réflexions de Guido Calogero s'avèrent déterminantes.
Élève de Croce et de Gentile, il se nourrit du néo-hégélianisme italien et
épouse son exigence d'une pensée parfaitement immanentiste. Il va plus loin
encore et déplace le terrain de la réflexion philosophique : la gnoséologie ne
peut que conduire la pensée à retomber dans ces formes métaphysiques qu'il
s'agit de dépasser. C'est la volonté qui constitue le véritable principe
premier, auto-fondateur. Volonté qui échappe à l'irrationalisme comme à
l'intellectualisme si l'on retrouve à sa racine le choix fondamental entre
l'égoïsme et l'altruisme, choix omniprésent qui se formule à travers
l'impératif du dialogue, le devoir de comprendre l'autre : « Ou bien je veux
comprendre les autres, ou bien je veux rester seul avec moi-même ». Ce
principe du dialogue est le seul principe indiscutable. Une forme de
rationalité pratique post-métaphysique redevient pensable. Et c'est dans ce
principe du dialogue que résident les fondements de la démocratie. Calogero
tient ce pari de donner un fondement autonome à la démocratie sans pour autant
arguer de son caractère purement procédural, puisqu'il nous renvoie à
l'intériorité propre à tout sujet. Les droits inaliénables peuvent trouver un
fondement non-métaphysique et surtout cette règle du dialogue permet de penser
une cohabitation des idées et des cultures qui ne soit pas seulement
neutralité bienveillante de la part des institutions, mais participation
active des citoyens.
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