Alex-Mot-à-Mots

https://alexmotamots.fr/

Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

Conseillé par
17 février 2014

Famille, humour

J'ai passé un agréable moment, parfois drôles, en compagnie de Marie-Laure / Victoria qui cherche la Voie royale. Car, suivant les situations, Victoria reprend son prénom de naissance ou s'en invente un autre. Affublé de son chat Roland, elle attend la Voie royale, dont je me demande encore en quoi elle consiste....
Une tranche de vie rigolote au milieu de personnages intéressants et débrouillards (ou pas du tout).
Une fable moderne sur une famille recomposée à l'emporte-pièce, très BO-BO.
Pas sûr qu'il m'en reste quelques souvenirs dans quelques mois, mais je n'ai pas boudé mon plaisir.
L'image que je retiendrai : Celle du cabinet de voyance de Victoria installé devant le Trou.
Une citation : "Constatant qu'il suffit de deux nuits blanches pour devenir haineux, songeant au mérite de insomniaques, elle achève de s'habiller entre le préfabriqué et les toilettes" (p.166)

Carnet de guerre dun poilu (Août, septembre 1914)

Seuil Jeunesse

Conseillé par
17 février 2014

Guerre mondiale, 1914-1918, bande dessinée

Quel heureux hasard que ce document nous soit parvenu, la vie de celui qui n'est pas encore un Poilu, depuis son ordre de mobilisation.
On suit ainsi les étapes de son arrivée sur le front. Arrivée lente et douce. Puis c'est l'horreur des combats.
Un dessin sobre, en beige et noir, comme griffonné.
Mais tout de même, Monsieur Barroux, que ces nez sont gênants.
L'image que je retiendrai :
Celle du chaos des combats. Une image toute noire, ou presque.

Conseillé par
17 février 2014

Guerre, Liban

Après "Mon traître" et "Retour à Killybegs", qui ne m'avaient pas convaincu, et parce que ce roman-ci a été Prix Goncourt des lycéens, je me frotte de nouveau au style de Monsieur Chalandon.
Et j'ai l'impression de lire de nouveau le même roman : un jeune français, en mal de rébellion, part faire la guerre dans un autre pays. Après "mon traitre", le personnage principal a "mon druze". Agaçant, et liberticide !
Cette fois-ci, le personnage principal prend réellement part à la guerre du Liban, au détriment de sa famille.
Je ne me suis donc pas reconnue dans ce personnage qui, au départ, joue le Chœur, et qui, au final, se retrouve à jouer Antigone.

Quel changement de point de vue, et pourquoi ce revirement ?!
Alors certes, j'ai appris pas mal de choses sur l'écriture de la pièce "Antigone" en elle-même, ainsi que sur la guerre du Liban (pauvre pays....) Mais cela n'a pas suffit à mon plaisir de lecture.
Une émotion, tout de même, lors de la description du camp de Chatila, le lendemain matin après le massacre.
L'image que je retiendrai (attention spoiler) :
Celle d'Antigone, pardon, Imane, morte à Chatila.....
La citation :
"Et puis il a tiré. Deux coups. Un troisième, juste après. (...) Il a tiré sur la ville, sur le souffle du vent. Il a tiré sur les lueurs d'espoir, sur la tristesse des hommes. Il a tiré sur moi, sur nous tous. Il a tiré sur l'or du soir qui tombe, le bouquet de houx vert et les bruyères en fleur." p.160.

La main de joseph castorp

Viviane Hamy

Conseillé par
3 février 2014

Arts, Portugal

J'ai d'abord cru qu'il s'agissait de nouvelles sans rapport entre elles sur les trois premiers chapitres. Et puis non, les liens se tissent, peu à peu, entre les personnages. Le lecteur est mis à contribution, fortement.
Des liens pas toujours évidents, l'auteur nous baladant d'un personnage à l'autre au gré des chapitres qui défilent.
C'est ce qui m'a gêné : qu'il n'y ait pas de réel fil conducteur entre les histoires de vies, pas d'explications sur les attitudes de chacun.
En revanche, j'ai beaucoup aimé la partie sur le tableau de Bruegel dont une jeune fille peint un détail. J'ai senti, dans ces pages, une vraie émotion.

Bon, la révélation partielle, dans les toutes dernières pages du roman, sur le titre ne m'a pas convaincu et n'a rien éclairé du tout.
Un roman-puzzle tant dans la forme que dans le fond, l'auteur partant sur plusieurs personnages et pistes sans les exploiter jusqu'au bout, et s'essayant à divers styles au cours des pages.
J'en déduis que la littérature ibérique m'est quelque peu hermétique.
L'image que je retiendrai :
Celle du détail du tableau de Bruegel, une jeune fille à qui il manque une jambe, avec un bandeau bleu. Une vraie émotion artistique.

Prix SNCF du polar 2013

J'ai Lu

Conseillé par
3 février 2014

boxe, criminalité, policier

Un polar petit par la taille, mais grand par la montée en suspens et en tension.
Tony aurait pu avoir une vie sans histoire, mais c'est sans compter sur le code de vie de son quartier.
Il ne réfléchit qu'avec ses poings, et ce sont eux qui le perdront, au lieu de le sauver.
Un constat amer sur l'inéluctabilité de nos destins.
L'image que je retiendrai :
Celle du jeune garçon emmené à la salle de boxe par son oncle, et qui, au premier entraînement, souffre des chevilles, mais s'accroche.
Une citation : "L'esprit de la cité". Tu m'étonnes que les mecs qui n'ont connu que ça comme environnement soient inapte à la vie en société. Ca ne fonctionne nulle part comme chez moi. C'est ça qu'ils ne peuvent pas comprendre. Un modèle unique auquel on finit par s'attacher". (p.150).