Le goût des pépins de pomme

Katharina Hagena

Anne Carrière

  • Conseillé par
    2 février 2011

    Iris, la narratrice, hérite à la mort de sa grand-mère Bertha d’une maison. Une maison de famille qui a vu grandir sa mère et ses deux sœurs puis le déclin de sa grand-mère. Bibliothécaire à Fribourg, Iris ici passe quelques jours le temps de prendre une décision. Celle de garder ou non la maison. Chaque pièce et le jardin lui délivrent des souvenirs et l’histoire de toute sa famille.

    Il existe des lectures qui vous coupent du temps présent et vous replongent dans des souvenirs. La nostalgie de la maison de votre grand-mère, les anciennes chambres de vos tantes où vous vous amusiez à vous déguiser. Et tout ressurgit comme par enchantement. Les odeurs de la cuisine, de l’étable vide et du jardin. Les couleurs fanées des tapisseries réapparaissent comme si rien n’avait changé. Le goût des pépins de pomme fait partie de ces livres. Je l’ai lu avec le cœur et l’esprit submergés par des images douces et innocentes de l'enfance. Alors, je me suis glissée dans cette histoire avec plaisir !

    Sans en dire de trop mais juste pour vous donner envie de le lire, il s'agit de histoire d'une famille. Une famille où les femmes ont un rôle majeur. Bertha qui a perdu sa sœur complice, son mariage puis la naissance de ses trois filles : Christa, la mère d’Iris partie vivre loin de Bootshaven, Inga, née un jour d’orage et Harriet changée à jamais depuis la mort de sa fille Rosemarie. On découvre les caractères et les vies de chacune, la mémoire de Bertha devenue effilochée, les jeux d’Iris, de Rosemarie et de Mira son amie. Iris rouvre ainsi le passé par la visite d’un ami de sa grand-mère et des nombreuses rencontres avec Max, le frère de Mira. Des brèches d’humour parsèment ce roman où les évènements tragiques côtoient l’amour.

    J’ai ouvert ce livre sans lire la quatrième de couverture et en n’ayant plus à l’esprit les différents billets des blogs. Je me suis délectée du début à la fin !


  • 24 novembre 2010

    Un joli roman sur le thème du souvenir.

    Ce que j’ai aimé :
    - Le charme diffus qui se dégage de cette lecture. De subtils entrelacs naissent entre la vie des personnages et la nature créant une atmosphère bucolique et aérienne presque magique.

    - Le thème de la mémoire et du souvenir : Iris rassemble des souvenirs éparpillés aux quatre vents et les offre à cette maison dépositaire de la mémoire familiale. La construction du roman épouse le caractère décousu de ses souvenirs confus et marqué quelquefois du sceau des secrets.

    - La description très fine que fait l’auteur des malades d’Alzheimer. Bertha avait sombré en effet les dernières années dans les affres de cette maladie tentaculaire.

    - L’intrigue liée à la mort de Rosemarie, la cousine d’Iris apporte la juste dose de mystère…

    - Plus prosaïquement, j’ai apprécié la couverture du roman, parfaitement en adéquation avec le récit.

    Ce que j’ai moins aimé :

    - Les réflexions quelquefois assenées plus que suggérées en une suite de question sans fin. Le texte pose de lui-même ces questions sur la mémoire et le souvenir, nul besoin d’en rajouter.

    - La bluette sentimentale. Etait-elle bien nécessaire ?