-
Conseillé par Emmanuel V. (Libraire)4 mai 2020
Dans la gueule de l'ours
Une rencontre au détour d'une forêt. Des rêves comme autant de lectures du rapport aux vivants. Nastassja Martin nous propose d'envisager les relations entre les espèces vivantes et d'interroger notre animalité en faisant d'une expérience traumatique et de sa convalescence un rite initiatique, une autre lecture du monde contemporain.
Elle explique qu'une autre façon d'envisager le rapport au monde est déjà en marche depuis très longtemps : il est Evène, Inuit, ou autres.
Une lecture captivante, une belle approche par l'anthropologie. -
Conseillé par Carole K.7 novembre 2021
Croire aux fauves...
Plonger dans ce livre et ne pas vouloir en sortir, s'endormir quelque part entre une steppe et ici, se réveiller et penser au baiser de l'ours, continuer la lecture dans le rythme vivant et dynamique des pas et des mots de Nastassja Martin, lever la tête et garder quelques pages pour le soir...
-
Conseillé par Mirontaine sta leggendo31 octobre 2019
Conseil d'une chouette lectrice !
Elle sait qui me visite quand je dors; je lui raconte au petit matin les ours de ma nuit, familiers, hostiles, drôles, pernicieux, affectueux, inquiétants. Elle écoute en silence. Elle rit de me voir accroupie dans les buissons de baies avec mes cheveux blonds qui dépassent des feuillages, tu as comme une fourrure elle me dit chaque fois. Elle compare mon corps musclé à celui de l'ourse; elle se demande qui de l'une ou de l'autre dort dans le terrier de son double."
Un très beau texte de résilience dans une zone incertaine, liminaire, celle des montagnes du Kamtchatka. Un trait d'union improbable entre la femme anthropologue en proie à l'ours dans la toundra d'altitude. C'est le contenu du cahier noir qu'elle nous confie, un état de corps et d'esprit où il n'y a que l'amour qu'il faille rappeler à nous pour continuer à vivre.
Une forme fauve de moments âpres, initiatrice du trouble intérieur au fil des pages.
Croire aux fauves de Nastassja Martin, éd Verticales.