Concours interne de l'agrégation du second degré - Section Lettres Classiques 2014/2015

Petits poèmes en prose

Le Livre de poche

Lorsqu'il commence à publier ses petits poèmes en prose dans des revues et des journaux, Baudelaire a beau les qualifier modestement de « bagatelles », il a pleinement conscience de ce qu'ils ont de singulier. Et nous le savons mieux désormais, ce qui s'inaugure de manière capitale dans ces textes qui visent à capter l'étrangeté du quotidien de son temps, ce n'est rien moins qu'une forme littéraire nouvelle. Rimbaud et Mallarmé vont s'en souvenir très vite - et bien d'autres après eux.
Bien que le poète y songeât depuis 1857, l'-année des Fleurs du Mal, Le Spleen de Paris ne parut que deux ans après sa mort, en 1869. Ses poèmes en prose constituaient pourtant à ses yeux le « pendant » de ses pièces en vers, et les deux livres, en effet, se font écho à maints égards. Mais, à la différence des Fleurs du Mal, ce n'est pas ici un recueil composé qui nous est offert : un espace de liberté, bien plutôt, où le ßâneur témoigne d'un nouveau regard venu à l'homme moderne pour lequel la réalité multiplie ses images..

Edition de Jean-Luc Steinmetz.


Cette œuvre, qui est à la fois roman, histoire, poésie, a été saluée par la critique française et mondiale comme un événement littéraire. En imaginant les Mémoires d'un grand empereur romain, l'auteur a voulu «refaire du dedans ce que les archéologues du XIXᵉ siècle ont fait du dehors». Jugeant sans complaisance sa vie d'homme et son œuvre politique, Hadrien n'ignore pas que Rome, malgré sa grandeur, finira un jour par périr, mais son réalisme romain et son humanisme hérité des Grecs lui font sentir l'importance de penser et de servir jusqu'au bout.«... Je me sentais responsable de la beauté du monde», dit ce héros dont les problèmes sont ceux de l'homme de tous les temps : les dangers mortels qui du dedans et du dehors confrontent les civilisations, la quête d'un accord harmonieux entre le bonheur et la «discipline auguste», entre l'intelligence et la volonté.
Suivi de Carnets de notes de «Mémoires d'Hadrien»


Chants XIX-XXIV

Homère

Les Belles Lettres

Louée depuis l'Antiquité la plus haute, l'Iliade, de même que l'Odyssée, n'a jamais cessé d'être chantée, apprise et commentée par des générations de lecteurs fervents. Chantés par les aèdes dans toutes les cours aristocratiques, les quelques 16000 vers de l'Iliade relatent cependant une période très brève des événements de la Guerre de Troie, la destruction de la cité de Priam, autour d'un personnage central, l'ombrageux Achille. Curieuse tradition que celle qui choisit de fonder sa culture sur la chute d'une autre, ainsi que sur le récit de vaines querelles, tant humaines que divines! Les paradoxes liés à l'Iliade sont multiples: l'œuvre la plus connues de l'Antiquité, dont les manuscrits sont les plus nombreux, est aussi une des plus obscures. Rares sont les certitudes, notamment en ce qui concerne Homère: l'auteur de l'Iliade aurait vécu en Ionie, peut-être au milieu du VIIIème siècle, mais, malgré les hypothèses pléthoriques des homérisants, force est de constater que tout le reste est littérature! Reste le texte, « bien pour l'éternité », selon l'expression de Thucydide, et l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la culture européenne.

A ce trésor de la littérature grecque, il fallait un écrin, et l'édition de Paul Mazon en est un de choix. Celle-ci rassemble en quatre volumes les 24 chants de l'Iliade auxquels il convient d'ajouter un volume d'introduction générale. La toujours belle et fidèle traduction de Paul Mazon est secondée par l'érudition, entre autres, de Pierre Chantraine. Des notes accompagnent la lecture, tandis que chaque tome est précédé d'une préface qui lui est propre. Le lecteur soucieux d'approfondir trouvera dans l'Introduction générale un état des lieux de la question homérique ainsi que de précieuses remarques linguistiques. Le tome IV contient en outre un Index.Texte établi et traduit par P. Mazon, avec la collaboration de P. Chantraine, P. Collart et R. Langumier.


Tome I: Introduction - Livre I

Thucydide

Les Belles Lettres

Ecrire « un trésor pour l'éternité » telle était l'ambition de Thucydide. Elle fut amplement satisfaite: La Guerre du Péloponnèse n'a jamais cessé d'être lue et reste de nos jours un des chefs-d'œuvre de la littérature antique. Sur son auteur cependant, nous n'avons que peu de renseignements. Thucydide est né entre 460 et 455 dans une famille aisée du dème d'Halimonte. Grand admirateur de Périclès, il participe à la vie politique d'Athènes et fut stratège. Cette charge ne lui attire guère d'honneur car il fut contraint de quitter Athènes pendant 20 ans. C'est pendant l'exil qu'il rédige La Guerre du Péloponnèse, dont seuls 8 livres nous sont parvenus.

L'édition de Jacqueline de Romilly est, quant à elle, un trésor pour helléniste. L'introduction du tome I présente l'essentiel de la biographie de Thucydide et fournit une histoire détaillée de la tradition manuscrite, riche et complexe. Les VIII livres de La Guerre du Péloponnèse sont regroupés en quatre tomes et chaque livre est précédé d'une notice donnant tous les renseignements, tant historiques que littéraires, nécessaires à une bonne compréhension du texte. Des notes accompagnent la lecture et sont encore approfondies par des notes complémentaires de chaque volume. Les cartes des tomes II, III et IV permettent en outre de situer précisément l'action. Le dernier volume est encore enrichi d'un précieux appendice topographique.


Les Belles Lettres

Virgile avait chanté Tityre et exalté l'idéal de l'otium rural. Fort de ce succès, il creuse cette veine bucolique en proposant, quelques années plus tard les quatre Géorgiques, rédigées, selon Servius, entre 37 et 30. Retiré à Noles, le poète a sous les yeux la belle nature de Campanie, dont il s'inspire, et qu'il complète par une documentation poussée. Cependant, derrière cet éloge de la vie campagnarde, se cachent des buts plus politiques, largement commandés, via Mécène, par Octave lui-même: il s'agit de retrouver les antiques vertus de la famille et des cultes traditionnels qui subissent de plein fouet les conséquences de l'extension de l'influence romaine. Patriotiques et nationales, les Géorgiques recèlent surtout de merveilleuses pages, aujourd'hui d'anthologie, comme le chant de la vigne et celui des abeilles.

Notre édition rassemble en un volume les quatre chants des Géorgiques. L'introduction situe le poème dans le reste de l'œuvre et fournit de précieuses informations quant au contexte historique. Les sources, nombreuses, dont s'est inspiré Virgile, allant d'Hésiode à Varron d'Atax, sont rapidement présentées et assorties de judicieuses pistes de lecture. La composition du recueil, et les problèmes qui en découlent sont analysés en détail; tandis que l'histoire de la tradition manuscrite est brièvement évoquée. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin de volume, par des notes complémentaires. L'ouvrage est en outre enrichi par un Index Nominum.