Reductio ad hitlerum, Une théorie du point Godwin
EAN13
9782130634669
Éditeur
PUF
Date de publication
Collection
Perspectives critiques
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Reductio ad hitlerum

Une théorie du point Godwin

Puf

Perspectives critiques

Indisponible
Lorsqu’en 1990, Mike Godwin, un jeune avocat de l’État de New York, formula,
sur l’un des premiers réseaux sociaux de l’époque, la proposition qui allait
très vite devenir la loi portant son nom, personne n’imaginait que celle-ci
deviendrait un jour aussi célèbre que les plus grandes lois physiques. C’était
une loi d’une simplicité élémentaire. Elle se formulait comme suit : « Plus
une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une
comparaison impliquant les nazis ou Hitler se rapproche de 1. » Dans les
échanges se déroulant sur Internet, se livrer à une telle comparaison signifie
désormais aussitôt recevoir des autres participants ce que l’on appelle un «
Point Godwin » – la médaille de la honte de l’internaute. Mais ce qui peut
n’apparaître que comme un simple tic de geek n’est-il que cela ? N’y a-t-il
pas dans l’obsession pour le nazisme, l’hitlérisme et l’Holocauste, telle
qu’elle se manifeste sous son visage le plus pop à travers le Point Godwin,
l’une des plus embarrassantes vérités de notre temps ? Telle est du moins la
thèse de François De Smet : notre obsession pour le souvenir de la Shoah et la
limite qu’elle pose désormais à la liberté d’expression ne sont rien d’autre
que le signe de notre incapacité contemporaine à admettre et à comprendre le
mal. Passant avec une virtuosité confondante des Bienveillantes de Benjamin
Littell à la rhétorique du tweet, de Hannah Arendt à Lost Highway, ou des
expériences de Milgram à Belle du Seigneur, le livre de François De Smet offre
ainsi le portrait grinçant d’une époque aliénée à elle-même, à son histoire et
à ses futurs possibles.
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