La santé, par quels moyens et à quels prix ?
EAN13
9782130791546
Éditeur
PUF
Date de publication
Collection
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Langue
français
Langue d'origine
français
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La santé, par quels moyens et à quels prix ?

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Le point de vue des économistes dans le débat sur la santé est réducteur. Mais
tout réducteur qu’il soit, ce point de vue est aussi inévitable. En matière de
santé comme ailleurs, nos sociétés ont à faire des choix que l’on qualifie
habituellement d’économiques. La question de la bonne affectation des
ressources entre les différents besoins de santé est donc « incontournable » ;
arbitrer entre ces besoins est tout aussi difficile qu’inévitable. On peut
s’interroger sur les raisons profondes de l’introduction et de l’essor d’une
problématique de concurrence dans des domaines où elle n’était peut-être pas
initialement présente. Nous ne sommes plus dans des sociétés de subsistance.
Nous sommes dans des sociétés dans lesquelles le nombre de biens et de
services qui sont fournis s’est considérablement multiplié. Cette situation
exacerbe les difficultés de toute planification. L’intervention « centrale »
pour décider de ce qui doit être est de plus en plus difficile : comment
décider d’en haut ce qui est bon pour une personne déterminée, dans un monde
où cette personne fait des arbitrages complexes entre les postes de sa
consommation. Certes cette diversité des choix possibles est inégalement
accessible selon le revenu. Mais nous vivons dans un monde de biens
multipliés, dont beaucoup relèvent de ce que l’on appelait autrefois le
superflu et non du nécessaire. La légitimité des mécanismes de type
décentralisé s’accroît, et avec elle s’affaiblit le tabou sur la recherche de
profit. Ceci vaut, même si c’est de façon atténuée, pour le secteur de la
santé, non seulement parce qu’une partie des soins relève de ce que l’on nomme
parfois le confort, mais parce que le progrès s’accompagne d’un accroissement
des biens mis à la disposition, les traitements par exemple, et d’une
indétermination croissante du registre du nécessaire. Trois textes ouvrent ce
livre, le deuxième d’un cycle sur la santé : de Roger Guesnerie, L’inévitable
regard économique ; de Pierre-Yves Geoffard, La santé et ses « marchés » ; de
Julian Le Grand, La question du choix dans les systèmes de santé : illusion ou
solution ? Sous la rubrique « Contrepoints », Claudine Attias-Donfut, Marie-
Odile Bertella Geffroy, Jean-Louis Bourlanges, Jean-Marc Ferry, Maurice
Godelier, Joseph Maïla, Serge Marti débattent des analyses proposées. Dans la
postface, Roger Guesnerie revient sur les propositions, questions et critiques
auxquelles elles ont donné lieu.
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