- EAN13
- 9782130824657
- Éditeur
- PUF
- Date de publication
- 11/03/2020
- Collection
- Hors collection
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Les dépossédés de l'open space
Une critique écologique du travail
Fanny Lederlin
Puf
Hors collection
Quel est le point commun entre un livreur à vélo, une agente d’entretien, un
start-upper, une aide soignante et une « curatrice de contenus » ? Tous
subissent les nouvelles modalités de travail imposées par la digitalisation,
la robotisation et les méthodes contemporaines de management. Partout, le «
néotravail » étend son emprise : du bureau au domicile, notre open space s’est
élargi, et nous ne pouvons plus échapper aux injonctions à « aller plus vite
», à nous « adapter » et à « nous engager à fond dans nos projets ». Mais ce
néotravail est en train de nous déposséder, non seulement de la valeur de
notre travail mais aussi de nos capacités à créer, à nous lier les uns aux
autres, à parler, à prendre soin de notre environnement, jusqu’à celles
d’exercer notre propre jugement. Il fait de nous des « dépossédés de l’open
space ». Peut-être est-il temps de reprendre possession de notre travail pour
construire des rapports harmonieux avec les autres, avec nous-mêmes et avec la
nature ? En retrouvant ses vertus médiatrices, socialisantes, subjectivantes
et émancipatrices, cet « écotravail » contribuerait à faire advenir une
société plus juste et plus viable : une « société écologique ».
start-upper, une aide soignante et une « curatrice de contenus » ? Tous
subissent les nouvelles modalités de travail imposées par la digitalisation,
la robotisation et les méthodes contemporaines de management. Partout, le «
néotravail » étend son emprise : du bureau au domicile, notre open space s’est
élargi, et nous ne pouvons plus échapper aux injonctions à « aller plus vite
», à nous « adapter » et à « nous engager à fond dans nos projets ». Mais ce
néotravail est en train de nous déposséder, non seulement de la valeur de
notre travail mais aussi de nos capacités à créer, à nous lier les uns aux
autres, à parler, à prendre soin de notre environnement, jusqu’à celles
d’exercer notre propre jugement. Il fait de nous des « dépossédés de l’open
space ». Peut-être est-il temps de reprendre possession de notre travail pour
construire des rapports harmonieux avec les autres, avec nous-mêmes et avec la
nature ? En retrouvant ses vertus médiatrices, socialisantes, subjectivantes
et émancipatrices, cet « écotravail » contribuerait à faire advenir une
société plus juste et plus viable : une « société écologique ».
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