Roy Cohn, L'avocat du diable
EAN13
9782246821601
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Roy Cohn

L'avocat du diable

Grasset

Indisponible
«  ‘‘Où est mon Roy Cohn ?’’  Ce cri lancé par Donald Trump à la Maison
Blanche peu après son investiture a sonné comme un aveu. J’ai suivi le
président des Etats-Unis à travers le pays en tant que correspondant de RTL,
j’ai observé ses méthodes, j’ai pensé le comprendre. Mais ce n’est qu’en
enquêtant sur Roy Cohn que j’ai pu déceler ce qui constitue fondamentalement
le président américain le plus déroutant de l’histoire.
Lorsque, au début des années 70, le jeune Trump aborde Roy Cohn au culot dans
un club, il n’est que l’héritier d’un promoteur immobilier sans éclat du
Queens qui a pour conseil cet avocat vénéneux et sans scrupules, l’un des plus
puissants et le plus craint de New York.
Des années plus tôt, au service du sinistre McCarthy, il a fait exécuter Ethel
Rosenberg en manipulant le juge ; il a été le plus cruel des «  chasseurs de
sorcières  » communistes ; il a survécu aux inquisitions de son rival, Robert
Kennedy ; il a pris ses leçons de duplicité chez J. Edgar Hoover  ; il est
devenu l’ami de Nixon. Courtisan de Reagan, il lui a présenté un homme qui
rêvait de prendre pied aux USA, l’Australien Rupert Murdoch, plus tard
fondateur de FOX News, la chaîne de bourrage de crâne  trumpienne depuis
bientôt quatre ans.
Roy Cohn, le camarade de soirées d’Andy Warhol et d’Estée Lauder, l’avocat de
l’archevêché de New York comme des grandes familles de la mafia, d’Aristote
Onassis, de Bianca Jagger et de la discothèque Studio 54 où il passe ses
nuits, n’a pas un dollar sur ses comptes, ne paie ni ses factures ni ses
impôts, mais roule en Rolls. C’est un homosexuel dans le placard et un Juif
qui a honte d’être juif. Il est devenu après sa mort un personnage du
chef-d’œuvre de théâtre Angels in America, où il est qualifié d’ ‘‘étoile
polaire du mal humain’’.
C’est ce maître en cynisme, en manipulations et en coups bas qui a pris sous
son aile maléfique le jeune Trump. On ne peut comprendre le second sans
connaître le premier, Pygmalion maléfique d’un élève déjà très doué.
Roy Cohn a fait de Trump un président. »
S'identifier pour envoyer des commentaires.