L’Étreinte du crapaud
EAN13
9782251907024
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Collection
Le goût des idées
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Fiches UNIMARC
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L’Étreinte du crapaud

Les Belles Lettres

Le goût des idées

Indisponible
Le 26 septembre 1926, un biologiste autrichien nommé Paul Kammerer se tua d’un
coup de revolver. Dans les milieux scientifiques, on considéra ce suicide
comme le dénouement d’une bataille tantôt obscure, tantôt scandaleuse, autour
des doctrines fondamentales de l’Évolution. Aux disciples de Lamarck, apôtres
de l’hérédité des caractères acquis, les expériences de Kammerer menées
pendant plus de quinze ans sur des générations d’amphibiens tels que la
salamandre et le fameux crapaud accoucheur, apportaient des arguments
apparemment décisifs. D’où la fureur du camp opposé : celui des néo-
darwinistes, adeptes des mutations fortuites préservées par la sélection
naturelle. À leur tête, le savant anglais William Bateson insinua que les
expériences étaient truquées mais réussit à ne pas en examiner les résultats –
s’arrangeant en particulier pour ne pas voir une pièce capitale : les «
rugosités nuptiales » du dernier spécimen de crapaud accoucheur… Un biologiste
américain devait administrer le coup de grâce : se trouvant à Vienne, il y fit
une découverte qu’il publia, et à la suite de laquelle Kammerer se suicida.
Longtemps intrigué par cette curieuse affaire, Arthur Koestler s’attendait,
lorsqu’il décida de reprendre l’enquête, à raconter la triste histoire d’un
savant qui trahit sa vocation : le suicide de Kammerer était, en effet, passé
pour un aveu, et toute son œuvre en est restée discréditée. Or, en analysant
la documentation de l’époque et en se renseignant auprès de tous les
survivants du drame, Koestler s’aperçut peu à peu qu’il procédait à la
réhabilitation d’un homme qui, très probablement, fut la victime d’une
trahison.
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