Salonique au XXe siècle, De la cité ottomane à la métropole grecque
EAN13
9782271078636
Éditeur
CNRS Éditions via OpenEdition
Date de publication
Collection
Espaces et milieux
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Salonique au XXe siècle

De la cité ottomane à la métropole grecque

CNRS Éditions via OpenEdition

Espaces et milieux

Indisponible
Le 26 octobre 1912, après plus de quatre siècles de domination turque,
Salonique redevient grecque. Une ère nouvelle s'ouvre avec la fin de la
première guerre balkanique qui libère la ville pour la rendre à ses occupants
premiers. Cet événement inaugure une série de transformations majeures. C'est
le début d'une grande entreprise de « colonisation intérieure ». Comment la
cité ottomane cernée par ses antiques murailles a-t-elle progressivement
évolué vers la métropole moderne d'envergure internationale que l'on connaît
aujourd'hui, forte de son million d'administrés ? De la ville à
l'agglomération puis à la région urbaine finale, comment le double processus
d'expansion et de restructuration s'est-il appliqué à l'espace urbain et à la
population locale ? La cité cosmopolite du début du siècle s'est effacée par
étapes successives. La mosaïque de populations juive, slave, turque, valaque,
albanaise, arménienne a été remplacée par un flot d'immigrants et de réfugiés
hellènes issus d'horizons proches ou lointains, dans un va-et-vient incessant
de mouvements migratoires contraires. L'exode rural et les retours migratoires
d'Allemagne ont entraîné une densification des constructions, et une expansion
périphérique remarquable. Pourtant, la refonte du bâti, les aménagements
multiples et le déferlement de l'urbanisme « néo-hellénique » n'ont pas fini
d'effacer les traces de la capitale économique de la Turquie d'Europe, et d'en
faire une ville sans histoire ou sans mémoire. Déclarée capitale culturelle de
l'Europe en 1997, distante d'une quarantaine de kilomètres de la frontière
slavo-macédonienne, Salonique s'établit en avant-poste européen face à une
péninsule balkanique soumise à de nombreuses vicissitudes : difficultés
économiques graves, conflits ethniques ouverts ou latents, rouages politiques
bloqués ont fait fi des espoirs de renouveau perceptibles au début de la
décennie 1990.
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