- EAN13
- 9782271138972
- Éditeur
- CNRS éditions
- Date de publication
- 27/01/2022
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Plateau volant, motolaveur, purée minute. Au salon des Arts ménagers (1923-1983)
Marie-Eve Bouillon, Sandrine Bula
CNRS éditions
Histoire
PLATEAU VOLANT MOTOLAVEUR PURÉE MINUTE
Au Salon des arts ménagers | 1923-1983
" Plateau volant, motolaveur, purée minute ", cette triade fait écho à la
célèbre Complainte du progrès (Les Arts ménagers) de Boris Vian, diffusée au
Salon des arts ménagers de 1956, dans laquelle le poète énumère avec humour
les appareils plus ou moins fantaisistes qui envahissent le quotidien :
repasse limace, atomixer, draps qui chauffent... Ce titre fait cependant
référence à des objets qui ont véritablement figuré au Salon. Ils incarnent
l'esprit d'invention et la projection dans la modernité qui ont toujours été
sa marque de fabrique. À la croisée des sciences, de l'industrie et de
l'esthétique, et au-delà de l'événement commercial, c'est bien une forme de
révolution sociale que ce Salon a instaurée.
Pendant soixante ans, le Salon des arts ménagers a accueilli des millions de
curieux venus découvrir les nouveautés en termes d'équipement domestique,
d'habitat, d'organisation et de confort du foyer. Dès son origine, les
innovations présentées sont photographiées dans un but documentaire et
publicitaire : des dizaines de milliers de clichés ont ainsi été produits,
témoignant de l'importance du visuel dans la construction d'un imaginaire de
l'intérieur idéal. La société entière défile au Salon, pour se montrer, pour
présenter, pour revendiquer aussi, comme la suffragette et féministe Louise
Weiss en 1936, qui sous forme de performance, y fait la cuisine pour que soit
accordé le droit de vote aux femmes.
Cette " visite " du Salon des arts ménagers, grande fête populaire et
spectacle de la société de consommation en devenir, conduit à une réflexion
sur nos pratiques quotidiennes et sur l'avenir de nos sociétés dites
développées.
Au Salon des arts ménagers | 1923-1983
" Plateau volant, motolaveur, purée minute ", cette triade fait écho à la
célèbre Complainte du progrès (Les Arts ménagers) de Boris Vian, diffusée au
Salon des arts ménagers de 1956, dans laquelle le poète énumère avec humour
les appareils plus ou moins fantaisistes qui envahissent le quotidien :
repasse limace, atomixer, draps qui chauffent... Ce titre fait cependant
référence à des objets qui ont véritablement figuré au Salon. Ils incarnent
l'esprit d'invention et la projection dans la modernité qui ont toujours été
sa marque de fabrique. À la croisée des sciences, de l'industrie et de
l'esthétique, et au-delà de l'événement commercial, c'est bien une forme de
révolution sociale que ce Salon a instaurée.
Pendant soixante ans, le Salon des arts ménagers a accueilli des millions de
curieux venus découvrir les nouveautés en termes d'équipement domestique,
d'habitat, d'organisation et de confort du foyer. Dès son origine, les
innovations présentées sont photographiées dans un but documentaire et
publicitaire : des dizaines de milliers de clichés ont ainsi été produits,
témoignant de l'importance du visuel dans la construction d'un imaginaire de
l'intérieur idéal. La société entière défile au Salon, pour se montrer, pour
présenter, pour revendiquer aussi, comme la suffragette et féministe Louise
Weiss en 1936, qui sous forme de performance, y fait la cuisine pour que soit
accordé le droit de vote aux femmes.
Cette " visite " du Salon des arts ménagers, grande fête populaire et
spectacle de la société de consommation en devenir, conduit à une réflexion
sur nos pratiques quotidiennes et sur l'avenir de nos sociétés dites
développées.
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