- EAN13
- 9782345001270
- Éditeur
- Vrin
- Date de publication
- 10/10/2022
- Collection
- De Pétrarque à Descartes
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le De spacio physico et mathematico a été publié par Patrizi en 1587 à Ferrare
et reproduit, avec quelques explications, dans la Nova de universis
philosophia dont la première édition est datée de Ferrare 1591 et la seconde
de Venise 1593. Consacré à l’espace, ce texte s’insère dans le travail
critique poursuivi par les philosophes de la Renaissance (et en particulier
les Platoniciens) pour dépasser les principes de la cosmologie
aristotélicienne. Point d’aboutissement d’un mouvement conduisant à
l’infinitisation de l’univers, à l’abandon des hiérarchies et du dualisme
traditionel, ce petit livre, dans ses audaces et ses limites, traduit assez
fidèlement l’état d’un certain nombre de recherches philosophiques de la fin
du xvie. Il montre que s’il fut relativement aisé de formuler l’idée d’un
espace vide et infini, il fut part contre difficile de déterminer les rapports
de la pensée mathématique et de la pensée physique : le réalisme du point et
de la ligne, hérité de la tradition pythagoricienne, élève une barrière
infranchissable devant toute recherche neuve sur la division du continu à
l’infini. Comme ces faiblesses ne sont pas propres à Patrizi - nous les avons
retrouvées ailleurs chez Bruno -, elles doivent être considérées comme des
limites d’une certaine philosophie, novatrice et critique en cosmologie,
naïvement réaliste en géométrie et en algèbre.
et reproduit, avec quelques explications, dans la Nova de universis
philosophia dont la première édition est datée de Ferrare 1591 et la seconde
de Venise 1593. Consacré à l’espace, ce texte s’insère dans le travail
critique poursuivi par les philosophes de la Renaissance (et en particulier
les Platoniciens) pour dépasser les principes de la cosmologie
aristotélicienne. Point d’aboutissement d’un mouvement conduisant à
l’infinitisation de l’univers, à l’abandon des hiérarchies et du dualisme
traditionel, ce petit livre, dans ses audaces et ses limites, traduit assez
fidèlement l’état d’un certain nombre de recherches philosophiques de la fin
du xvie. Il montre que s’il fut relativement aisé de formuler l’idée d’un
espace vide et infini, il fut part contre difficile de déterminer les rapports
de la pensée mathématique et de la pensée physique : le réalisme du point et
de la ligne, hérité de la tradition pythagoricienne, élève une barrière
infranchissable devant toute recherche neuve sur la division du continu à
l’infini. Comme ces faiblesses ne sont pas propres à Patrizi - nous les avons
retrouvées ailleurs chez Bruno -, elles doivent être considérées comme des
limites d’une certaine philosophie, novatrice et critique en cosmologie,
naïvement réaliste en géométrie et en algèbre.
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