School business, Comment l'argent dynamite le système éducatif
EAN13
9782348041280
Éditeur
La Découverte
Date de publication
Collection
Poches essais
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

School business

Comment l'argent dynamite le système éducatif

La Découverte

Poches essais

Indisponible
Préparations aux grandes écoles, soutien scolaire, initiation à l'anglais dès
la crèche, coaching pour le bac ou l'orientation... Le marché privé de
l'éducation, pléthorique, forme une " école de l'ombre " à laquelle Arnaud
Parienty, professeur d'économie dans un lycée huppé de l'Ouest parisien, vient
de consacrer une enquête minutieuse dans un livre. " Une offre privée diverse
et efficace a explosé ces dernières années ", constate l'auteur. Une offre
nourrie par " la volonté désespérée de faire entrer son enfant dans
l'ascenseur social ". Il n'y a pas que les riches qui payent des cours
particuliers à leurs enfants. Mais seuls certains possèdent suffisamment pour
offrir, en plus du soutien scolaire, des séjours linguistiques à l'étranger
(garantie de quelques points supplémentaires pour de futurs oraux), une prépa
à côté de la fac de droit ou de médecine, ou encore une prépa avant des écoles
de commerce pas forcément très sélectives scolairement mais dont le diplôme
promet une bien meilleure insertion professionnelle que l'université. Au bout
du compte, tous ces coups de pouce " font système ", pense-t-il, en
introduisant " une discrimination par l'argent ". Au bout de ces chaînes se
trouvent les prépas aux concours et aux examens de l'enseignement supérieur.
Il en existe de deux types, selon Arnaud Parienty : celles qui donnent accès "
aux métiers qui font rêver, comme médecin, journaliste, les professions du Web
ou du design, énumère-t-il. Et celles qui forment à des professions où le taux
de chômage est très faible, comme le commerce ou le paramédical ". Leur
développement ressemble à une fuite en avant : " A partir du moment où il y a
un concours, il y a une pression concurrentielle, résume Arnaud Parienty. Si
certains élèves prennent des cours à côté de la fac de médecine, par exemple,
les autres vont se sentir obligés de faire la même chose, pour ne pas être
désavantagés. " Un réflexe d'autant plus important en France, " un pays obsédé
par les diplômes, qui définissent plus qu'ailleurs presque toute la carrière
".
S'identifier pour envoyer des commentaires.