- EAN13
- 9782356715241
- Éditeur
- Presses des Mines
- Date de publication
- 08/2018
- Collection
- Sciences sociales
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le travail invisible des données
Éléments pour une sociologie des infrastructures scripturales
Jérôme Denis
Presses des Mines
Sciences sociales
Ouvertes, massives, brutes... les données sont aujourd’hui au cœur de nombreux
débats. Les optimistes y voient une ressource naturelle dont la récolte et la
circulation sont en passe de révolutionner l’innovation et la démocratie,
tandis que les pessimistes les dépeignent comme le carburant de mécanismes qui
ne profiteront qu’aux puissants et renforceront les inégalités. Face aux
enthousiasmes et aux affolements, face au vocabulaire de la transparence, de
la fluidité et de l’automatisation qu’ils mobilisent, ce livre fait un pas de
côté et défend la nécessité d’étudier les modalités concrètes de la production
et de la circulation des données. Les données ne tombent en effet jamais du
ciel. Elles n’affleurent pas non plus sous le sol des organisations. En amont
de leurs traitements si prometteurs ou inquiétants, elles font l’objet d’un
travail dont la nature, l’organisation et les processus mêmes qui mènent à son
invisibilité restent à explorer. En articulant les apports de la sociologie
des sciences et des techniques, de l’histoire, de l’anthropologie de
l’écriture, de la sociologie du travail et des accounting studies, l’ouvrage
compose un outillage conceptuel et méthodologique original pour interroger au
plus près ce travail des données, qui est devenu central dans les entreprises
et les administrations à partir de la fin du XIXe siècle.
débats. Les optimistes y voient une ressource naturelle dont la récolte et la
circulation sont en passe de révolutionner l’innovation et la démocratie,
tandis que les pessimistes les dépeignent comme le carburant de mécanismes qui
ne profiteront qu’aux puissants et renforceront les inégalités. Face aux
enthousiasmes et aux affolements, face au vocabulaire de la transparence, de
la fluidité et de l’automatisation qu’ils mobilisent, ce livre fait un pas de
côté et défend la nécessité d’étudier les modalités concrètes de la production
et de la circulation des données. Les données ne tombent en effet jamais du
ciel. Elles n’affleurent pas non plus sous le sol des organisations. En amont
de leurs traitements si prometteurs ou inquiétants, elles font l’objet d’un
travail dont la nature, l’organisation et les processus mêmes qui mènent à son
invisibilité restent à explorer. En articulant les apports de la sociologie
des sciences et des techniques, de l’histoire, de l’anthropologie de
l’écriture, de la sociologie du travail et des accounting studies, l’ouvrage
compose un outillage conceptuel et méthodologique original pour interroger au
plus près ce travail des données, qui est devenu central dans les entreprises
et les administrations à partir de la fin du XIXe siècle.
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