L'idée de paix en France et ses représentations au XXe siècle
EAN13
9782490296040
Éditeur
Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion
Date de publication
Collection
Histoire et littérature du Septentrion (IRHiS)
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La paix est un concept complexe et ambivalent puisqu’elle postule un rapport
antagonique avec la guerre. La paix c’est l’état de non guerre, qui s’instaure
à la suite d’un accord entre les concurrents pour une durée indéterminée. La
paix peut caractériser les rapports internationaux et donc les relations inter
étatiques. Elle peut aussi concerner les relations internes à une société
donnée. Elle suppose donc une aspiration mais aussi une volonté qui permet de
la construire, de l’organiser et de la rendre durable, c’est-à-dire de
satisfaire les compétiteurs. Mais pour reprendre la formulation de Raymond
Aron, elle peut devenir « belliqueuse » si des équilibres sont rompus ou si
des risques de rupture se dessinent.Les débats sur la paix ne sont pas
nouveaux ; ils nourrissent une large part de la philosophie politique. Mais
ils se sont renouvelés car avec la philosophie des Lumières s’est posé
désormais le problème de son organisation. Dès lors se sont construites et
diffusés des « utopies » qui s’inspirent de préoccupations économiques - la
paix par le commerce, par la technologie, le développement industriel - de
préoccupations politiques - la paix par la mobilisation sociale des
prolétaires par delà les frontières étatiques - ou culturelles - la science,
l’art cristallisant la paix-. Mais le xxe siècle a fortement ébranlé ces «
prophéties » : les deux guerres mondiales, en devenant totales, et les guerres
coloniales, en suscitant, de fait, de quasi guerres civiles, remettent en
cause les schémas préétablis. Elles suscitent, néanmoins, d’autres projets qui
se forgent, le plus souvent, autour de la légitimité démocratique.

*[XVIIIe]: 18e siècle
*[3e]: Troisième
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