L'âge d'or capétien (1180-1328), Version compacte
EAN13
9782701188881
Éditeur
Belin
Date de publication
Collection
Histoire de France
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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L'âge d'or capétien (1180-1328)

Version compacte

Belin

Histoire de France

Indisponible
Le long XIIIe siècle marque l'âge d'or de la dynastie capétienne qui compte
alors de fortes personnalités ?: Philippe II Auguste, saint Louis, Philippe IV
le Bel. Elle bénéficie également, jusque vers 1270, d'une forte dynamique
agricole, ainsi que d'une révolution technique, qui s'exprime en premier lieu
dans l'érection des cathédrales. La prospérité – relative – des campagnes
fonde cet extraordinaire programme monumental, financé par les dîmes. Elle
permet aussi l'essor des échanges et des villes. Le commerce "international" a
ses centres principaux en Flandre et en Champagne et le réseau urbain se fixe
tel qu'il persiste jusqu'à la révolution industrielle. L'époque connaît un
certain bonheur de vivre, qui s'exprime dans la littérature courtoise et dans
le naturalisme de la sculpture gothique. En parallèle, la monarchie construit
progressivement un territoire et un État. Philippe II exploite à cette fin les
structures féodales, mais au fil du temps s'élabore une doctrine qui s'appuie
sur la souveraineté et non plus sur la suzeraineté. Trois lieux illustrent la
royauté ?: Reims où le roi est sacré ?; Paris, sa capitale fixe, où siège
l'administration, où se développe l'Université et où est érigée la Sainte
Chapelle ?; Saint-Denis, où sont abrités les insignes royaux et où la
nécropole atteste de la continuité de la lignée royale des Mérovingiens aux
Carolingiens et aux Capétiens. En un siècle qui voit la religion informer
toute la vie et toute la société, le caractère sacral de la monarchie,
renforcé par la canonisation de Louis IX et celle de son petit-neveu, Louis
d'Anjou, constitue un des fondements primordiaux du pouvoir capétien. Un autre
réside dans l'alliance étroite du trône et de l'autel, même si cela ne va pas
sans tensions avec les papes les plus attachés à la théocratie pontificale,
Innocent III et Boniface VIII. Après 1270, la crise du système féodal provoque
difficultés, famines, chômage et troubles sociaux, préliminaires de la grande
crise du XIVe siècle. Le pouvoir monarchique, cependant, ne cesse de se
renforcer. Se met alors en place un binôme caractéristique du futur État
moderne ?: guerre et fiscalité. Le contexte des temps, positif ou négatif,
réinterprété à la lumière des recherches récentes, est éclairé avec pertinence
par des cartes et des textes et une iconographie, abondante et magnifique, qui
concourt à mettre le lecteur de plain-pied avec un des "grands siècles" de
l'histoire de France.
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