Le déni de l'excès
EAN13
9782705671945
Éditeur
Hermann
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le déni de l'excès

Hermann

Indisponible
L'Europe n'en a pas fini avec le processus de sécularisation qui se développe
depuis l'époque moderne. Aujourd'hui, la sécularisation de nos sociétés prend
de nouvelles formes, sur lesquelles se sont penchées les sciences humaines, la
philosophie, la théologie et toutes les autres disciplines qui traitent du
religieux. La circonscription de l'espace public, en tant qu'espace dépourvu
de toute conviction, est l'une des revendications premières de nos démocraties
laïques. Pourtant, en suivant des chemins débroussaillés par Lévinas ou
Rancière, les auteurs montrent que cette pratique de la négation de tout ce
qui excède le champ de la pensée neutre (qu'elle soit scientifique,
idéologique, politique, sociale...) ne va pas sans effets pervers. Les
nouveaux modes de socialisations, qui découlent de ce déni de l'excès,
conduisent inéluctablement à un déni de l'humain. Peut-on alors réfléchir à
d'autres stratégies vis-à-vis de ce mouvement de fond qu'est la sécularisation
de nos sociétés, qui fait encourir le risque d'une trop forte homogénéisation
sociale et d'un oubli des personnes ? Constatant le déni de l'excès que
sanctionne la schize « postmétaphysique » entre critique intellectuelle et
conviction privée, plusieurs stratégies d'autoréflexion performative sont ici
proposées. Elles correspondent à différentes formes de socialisation de la
philosophie, de la théologie ou autre traitement du religieux, des sciences
humaines. Ces stratégies et les formes de vie évoquées ne se recouvrent pas.
Mais elles posent toutes le pari que le déni de l'excès conduit à un déni de
l'humain, et que cela se « déjoue » dans la reconnaissance, première, de
l'existant particulier, insubstituable et sociable.
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