- EAN13
- 9782707155740
- Éditeur
- La Découverte
- Date de publication
- 07/2010
- Collection
- Textes à l'appui / L'aventure intellectuelle du XXe siècle
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Au nom de la patrie
Les intellectuels et la Premiere Guerre mondiale (1910-1919)
Christophe Prochasson, Anne Rasmussen
La Découverte
Textes à l'appui / L'aventure intellectuelle du XXe siècle
Dans la mémoire des Français, la Première Guerre mondiale et ses images
sanglantes restent comme l'incarnation du mal absolu. Mais la guerre de 1914
ne se limite pas à cette horreur, aux poilus pris dans les tranchées boueuses,
aux ambulancières héroïque et aux enfants mutilés. Elle a emporté tout un
peuple à se mobiliser au nom de la patrie, et en particulier les intellectuels
qui se sont emparés de la boucherie pour écrire des livres ou de la musique,
peindre des toiles, sculpter, philosopher. Et cette guerre peut aussi se
comprendre vue d'un " autre front ", celui de la vie de l'esprit, où
intellectuels et artistes, mobilisés ou pas, se sont mis, pour la première
fois avec cette intensité, au service d'une cause : la guerre, le plus
souvent, mais parfois aussi, la paix en inventant la dissidence. Ce livre, en
embrassant la Première Guerre mondiale dans une durée plus longue que celle
qui lui réserve habituellement l'histoire politique et militaire, tente de
contribuer à une nouvelle histoire culturelle d'un conflit que l'on ne peut
décidément plus comprendre du seul point de vue des canons. Il mesure
l'engagement des intellectuels à l'aune de leur avant-guerre et apprécie les
premières blessures que le conflit laissa à l'âme du XXe siècle. Il prend
enfin en charge les incohérences d'un temps qui vit le retour des conformismes
esthétiques et des conservatismes politiques les plus décisives pour notre
modernité. Pour le meilleur et pour le pire.
sanglantes restent comme l'incarnation du mal absolu. Mais la guerre de 1914
ne se limite pas à cette horreur, aux poilus pris dans les tranchées boueuses,
aux ambulancières héroïque et aux enfants mutilés. Elle a emporté tout un
peuple à se mobiliser au nom de la patrie, et en particulier les intellectuels
qui se sont emparés de la boucherie pour écrire des livres ou de la musique,
peindre des toiles, sculpter, philosopher. Et cette guerre peut aussi se
comprendre vue d'un " autre front ", celui de la vie de l'esprit, où
intellectuels et artistes, mobilisés ou pas, se sont mis, pour la première
fois avec cette intensité, au service d'une cause : la guerre, le plus
souvent, mais parfois aussi, la paix en inventant la dissidence. Ce livre, en
embrassant la Première Guerre mondiale dans une durée plus longue que celle
qui lui réserve habituellement l'histoire politique et militaire, tente de
contribuer à une nouvelle histoire culturelle d'un conflit que l'on ne peut
décidément plus comprendre du seul point de vue des canons. Il mesure
l'engagement des intellectuels à l'aune de leur avant-guerre et apprécie les
premières blessures que le conflit laissa à l'âme du XXe siècle. Il prend
enfin en charge les incohérences d'un temps qui vit le retour des conformismes
esthétiques et des conservatismes politiques les plus décisives pour notre
modernité. Pour le meilleur et pour le pire.
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