- EAN13
- 9782707198198
- Éditeur
- La Découverte
- Date de publication
- 16/11/2017
- Collection
- La Découverte Poche / Sciences humaines et sociales
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Une autre science est possible !
Isabelle Stengers
La Découverte
La Découverte Poche / Sciences humaines et sociales
Le compromis qui a longtemps assuré aux chercheurs le minimum d'indépendance
vitale est mort. L'économie de la connaissance est dépendante des intérêts
privés. Un plaidoyer pour la slow science auquel répond, en miroir, et à un
siècle de distance, un brillant pamphlet du philosophe William James.
Comme le fast food, la fast science, c'est vite fait, pas bon et pas très
digeste ! Une économie spéculative – avec ses bulles et ses krachs – s'est
emparée de la recherche scientifique : les chercheurs doivent intéresser des "
partenaires " industriels, participer aux jeux guerriers de l'économie
compétitive. Conformisme, compétitivité, opportunisme et flexibilité : c'est
la formule de l'excellence. Mais comment poser publiquement la question d'un
désastre lorsque l'on ne veut pas que le public perde confiance en " sa "
science ? Les mots d'ordre comme " Sauvons la recherche " font consensus,
alors qu'ils ne posent surtout pas la bonne question : " Mais de quoi faut-il
la sauver ? "
Ce livre montre que les chercheurs doivent cesser de se prendre pour le "
cerveau pensant, rationnel, de l'humanité ", refuser que leur expertise serve
à faire taire l'inquiétude de l'opinion, à propager la croyance en un progrès
scientifique inéluctable capable de résoudre les grands problèmes de société.
Et qu'ils auraient avantage à nouer des liens avec un public potentiellement
intelligent et curieux, c'est-à-dire aussi à produire des savoirs dignes de
cette ambition.
vitale est mort. L'économie de la connaissance est dépendante des intérêts
privés. Un plaidoyer pour la slow science auquel répond, en miroir, et à un
siècle de distance, un brillant pamphlet du philosophe William James.
Comme le fast food, la fast science, c'est vite fait, pas bon et pas très
digeste ! Une économie spéculative – avec ses bulles et ses krachs – s'est
emparée de la recherche scientifique : les chercheurs doivent intéresser des "
partenaires " industriels, participer aux jeux guerriers de l'économie
compétitive. Conformisme, compétitivité, opportunisme et flexibilité : c'est
la formule de l'excellence. Mais comment poser publiquement la question d'un
désastre lorsque l'on ne veut pas que le public perde confiance en " sa "
science ? Les mots d'ordre comme " Sauvons la recherche " font consensus,
alors qu'ils ne posent surtout pas la bonne question : " Mais de quoi faut-il
la sauver ? "
Ce livre montre que les chercheurs doivent cesser de se prendre pour le "
cerveau pensant, rationnel, de l'humanité ", refuser que leur expertise serve
à faire taire l'inquiétude de l'opinion, à propager la croyance en un progrès
scientifique inéluctable capable de résoudre les grands problèmes de société.
Et qu'ils auraient avantage à nouer des liens avec un public potentiellement
intelligent et curieux, c'est-à-dire aussi à produire des savoirs dignes de
cette ambition.
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