Insoupçonnable
EAN13
9782707326911
Éditeur
Les Éditions de Minuit
Date de publication
Collection
'"double"
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Insoupçonnable

Les Éditions de Minuit

'"double"

Indisponible
« Faut-il priver le lecteur du bonheur de découvrir, détail après détail, le
fin mot – s’il existe vraiment – de cette machination à double fond, comme les
valises en apparence insoupçonnables et dissimulatrices d’inquiétants secrets
? Certainement pas. Et, pourtant, tout révéler d’emblée n’aurait pas une
importance capitale, car on n’est pas, avec Insoupçonnable, dans l’une de ces
intrigues policières où connaître à l’avance certaines clés, voire le
dénouement, gâche le plaisir. Comme dans ses trois autres romans, Tanguy Viel,
qui sait construire un suspense et ne s’en prive pas, s’intéresse plus
profondément à autre chose qu’à ce schéma narratif. Aux atmosphères, qu’il
sait remarquablement créer, aux lieux – la mer est souvent présente, est-ce
parce qu’il est né à Brest ? –, aux objets, aux comportements effrayants,
inimaginables, que peuvent avoir des gens au premier abord anodins, à leurs
manies, à leurs secrets de famille, à leurs désirs inavouables. Un mariage
chic au bord de la mer : joli début. Ne pas s’y fier. Le narrateur, Sam, vient
d’être témoin au mariage de sa sœur, Lise, avec un homme riche qui a 50 ans –
le double de son âge. Henri Delamare, le marié, veuf depuis quelque temps,
possède une fortune familiale, qu’il a su faire fructifier. Il est
commissaire-priseur. Lise travaillait dans un bar de nuit fréquenté, en toute
discrétion, par des messieurs très bien. Elle refusait de faire l’amour,
contrairement à d’autres. C’est toutefois avec elle seulement qu’Henri voulait
passer ses soirées. Et, un beau jour, il l’a demandée en mariage. Pourquoi
a-t-elle accepté, alors qu’elle vivait avec un homme ? C’est toute une partie
de l’histoire. On comprend vite que Sam est un frère de pacotille et un
véritable amant, celui de Lise, et que ce mariage cache un plan
insoupçonnable. Encore une affaire de crime parfait, comme le hold-up de
L’Absolue perfection du crime devait être parfait et sans une goutte de sang
versé. Là non plus, en principe, il n’y aura nulle violence, juste une habile
manière de récupérer de l’argent – de quoi rêve-t-on quand on manque d’argent
? – et de filer en Amérique, ou plutôt aux States, comme dit Lise, tentant
d’imiter l’accent des stars américaines. Bien sûr, ça va rater, mais on ne
vous dira pas ici comment – et, finalement, Tanguy Viel lui aussi vous demande
de le deviner plus encore qu’il ne vous le montre. » (Josyane Savigneau, Le
Monde)
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