- EAN13
- 9782728309962
- Éditeur
- Publications de l’École française de Rome
- Date de publication
- 14/05/2013
- Collection
- Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La Circulation des biens à Venise
Stratégies patrimoniales et marché immobilier (1600-1750)
Jean-François Chauvard
Publications de l’École française de Rome
Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome
À l’image d’un territoire urbain fixé dans ses contours depuis la fin du XVIe
siècle, les structures de la propriété vénitienne sont dotées, aux XVIIe et
XVIIIe siècles, d’une remarquable stabilité au bénéfice du patriciat. Elles
n’en ont pas moins évolué sous l’effet de la conjoncture économique, de
l’évolution démographique et des difficultés financières rencontrées par
certaines familles entraînant une circulation des biens par la voie de la
transmission intrafamiliale, des échanges matrimoniaux et des ventes. Ce sont
ces mécanismes de circulation que ce livre entend explorer en portant,
d’abord, l’attention sur le marché immobilier, sur son mode de fonctionnement
dans le cadre d’une économie ancienne et sur son activité dont la relative
atonie démontre la vigueur des mécanismes de conservation de la propriété. La
reconstitution de la généalogie de maisons permet ensuite, à une micro-
échelle, d’individualiser des espaces soustraits aux échanges et des biens qui
ont vocation à circuler plus que les autres. Cette différenciation s’éclaire à
la lumière des comportements patrimoniaux dont se dégagent, au-delà de la
myriade des configurations et des mobiles individuels, des régularités dans le
traitement appliqué aux biens au moment de partager l’héritage, de constituer
la dot et d’arbitrer entre biens ruraux et biens urbains accréditant l’idée
d’une hiérarchie interne au patrimoine. Enfin, le suivi des propriétaires
permet de saisir l’articulation, différente selon les milieux, entre les
pratiques d’accumulation et le cycle de vie, entre la part des investissements
et celle de l’héritage dans la formation du patrimoine, entre la position dans
l’échelle des fortunes et l’intensité des transformations qui contribuent à
renouveler les propriétaires sans que la répartition de la propriété par
groupe social en sorte transformée. Comprendre le rapport des hommes aux
biens, c’est tenir compte de l’interaction constante entre des structures, des
comportements économiques et des représentations sociales.
siècle, les structures de la propriété vénitienne sont dotées, aux XVIIe et
XVIIIe siècles, d’une remarquable stabilité au bénéfice du patriciat. Elles
n’en ont pas moins évolué sous l’effet de la conjoncture économique, de
l’évolution démographique et des difficultés financières rencontrées par
certaines familles entraînant une circulation des biens par la voie de la
transmission intrafamiliale, des échanges matrimoniaux et des ventes. Ce sont
ces mécanismes de circulation que ce livre entend explorer en portant,
d’abord, l’attention sur le marché immobilier, sur son mode de fonctionnement
dans le cadre d’une économie ancienne et sur son activité dont la relative
atonie démontre la vigueur des mécanismes de conservation de la propriété. La
reconstitution de la généalogie de maisons permet ensuite, à une micro-
échelle, d’individualiser des espaces soustraits aux échanges et des biens qui
ont vocation à circuler plus que les autres. Cette différenciation s’éclaire à
la lumière des comportements patrimoniaux dont se dégagent, au-delà de la
myriade des configurations et des mobiles individuels, des régularités dans le
traitement appliqué aux biens au moment de partager l’héritage, de constituer
la dot et d’arbitrer entre biens ruraux et biens urbains accréditant l’idée
d’une hiérarchie interne au patrimoine. Enfin, le suivi des propriétaires
permet de saisir l’articulation, différente selon les milieux, entre les
pratiques d’accumulation et le cycle de vie, entre la part des investissements
et celle de l’héritage dans la formation du patrimoine, entre la position dans
l’échelle des fortunes et l’intensité des transformations qui contribuent à
renouveler les propriétaires sans que la répartition de la propriété par
groupe social en sorte transformée. Comprendre le rapport des hommes aux
biens, c’est tenir compte de l’interaction constante entre des structures, des
comportements économiques et des représentations sociales.
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