- EAN13
- 9782728310166
- Éditeur
- Publications de l’École française de Rome
- Date de publication
- 27/05/2013
- Collection
- Collection de l'École française de Rome
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Les membres des associations romaines
Le rang social des collegiati en Italie et en Gaules, sous le Haut-Empire
Nicolas Tran
Publications de l’École française de Rome
Collection de l'École française de Rome
Entre le début de notre ère et les années 260, l’appartenance à une
association professionnelle, cultuelle ou funéraire a présidé à la définition
du rang social de nombreux habitants de l’Italie et des Gaules romaines. Aussi
ce livre porte-t-il au jour la place que les membres des associations
romaines, les collegiati, occupaient dans leurs sociétés. L'appartenance à un
collège faisait naître un sentiment de respectabilité, et permettait parfois
d'acquérir un réel prestige. Cette respectabilité et ce prestige résultaient
de l’insertion des associations dans les cités : le rang de collegiatus était
de nature civique. L’association correspondait à l'un des groupes dans
lesquels les collegiati nouaient des relations interpersonnelles, et
l'interaction de ces multiples appartenances déterminait leur position
sociale. Toutefois, le rang des collegiati, tel qu’il apparaît dans les
sources disponibles, n'est pas une donnée objective. Il est au centre d'un
discours épigraphique construit par les collegiati eux-mêmes. Les membres des
associations se plaisaient à décrire leurs destinées comme des réussites.
Cependant, leurs discours comportent des omissions, et des pans bien choisis
du réel côtoient fréquemment l'exagération, la métaphore ou le fantasme.
association professionnelle, cultuelle ou funéraire a présidé à la définition
du rang social de nombreux habitants de l’Italie et des Gaules romaines. Aussi
ce livre porte-t-il au jour la place que les membres des associations
romaines, les collegiati, occupaient dans leurs sociétés. L'appartenance à un
collège faisait naître un sentiment de respectabilité, et permettait parfois
d'acquérir un réel prestige. Cette respectabilité et ce prestige résultaient
de l’insertion des associations dans les cités : le rang de collegiatus était
de nature civique. L’association correspondait à l'un des groupes dans
lesquels les collegiati nouaient des relations interpersonnelles, et
l'interaction de ces multiples appartenances déterminait leur position
sociale. Toutefois, le rang des collegiati, tel qu’il apparaît dans les
sources disponibles, n'est pas une donnée objective. Il est au centre d'un
discours épigraphique construit par les collegiati eux-mêmes. Les membres des
associations se plaisaient à décrire leurs destinées comme des réussites.
Cependant, leurs discours comportent des omissions, et des pans bien choisis
du réel côtoient fréquemment l'exagération, la métaphore ou le fantasme.
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