L’An I de la révolution russe, Suivi de La ville en danger et de Trente ans après Préface de Peter Sedgwick
EAN13
9782748903386
Éditeur
Agone
Date de publication
Collection
Mémoires sociales
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L’An I de la révolution russe

Suivi de La ville en danger et de Trente ans après Préface de Peter Sedgwick

Agone

Mémoires sociales

Indisponible
« Le sort de la révolution se décidait dans une petite station à peu près
inconnue, à 70 kilomètres de Kazan. Ce qui restait des forces soviétiques se
cramponnait à cette petite station de Sviajsk. Elle fermait aux blancs la
route fluviale de Nijni Novgorod et la ligne Kazan-Moscou. C’était, dans
l’esprit de ses défenseurs, la clef de la Russie centrale, le dernier bastion
sur lequel il fallait se faire tuer jusqu’au dernier. Sviajsk tient. L’avance
victorieuse des blancs se brise là sur de pauvres tranchées creusées à la
hâte, et derrière lesquelles il n’y a qu’une volonté de fer. »

En l’an I, la République des soviets est une citadelle assiégée. Il faut tenir
contre les Allemands, contre les blancs, contre les Alliés, dans l’espoir de
l’éclatement de la révolution allemande, qui doit entraîner les autres « pays
avancés d’Europe ». Serge restitue le fil des événements qui, dans ces
circonstances dramatiques, ont transformé l’État-Commune né de la révolution
en dictature du Parti à la fin de l’année 1918. Commencée en 1925, quand Serge
fait parti de l’opposition de gauche du parti bolchévique, et achevée en 1928,
après son exclusion pour « activité fractionnelle », cette fresque témoigne de
la fidélité de son auteur aux idéaux d’Octobre. Elle montre les prodiges
d’héroïsme déployés par la classe ouvrière et les paysans de Russie dans leur
combat contre les oppresseurs de toutes nations, bien vite réconciliées après
la guerre pour conjurer le danger rouge.

Né à Bruxelles dans une famille d’exilés anti-tsaristes, rédacteur à
l’anarchie, Victor Serge (1890–1947) rejoint la Russie à l’annonce de la
révolution après avoir participé en juillet 1917 à une tentative de
soulèvement anarchiste à Barcelone. Membre de l’opposition de gauche du parti
bolchevique, il connaît la prison puis la relégation en Oural. Expulsé d’URSS
après des années d’interventions de militants et d’écrivains, il arrive à
Bruxelles en avril 1936. En 1941, il réussit à fuir la France et rejoindre
l’Amérique centrale avec son fils Vlady grâce au Centre américain de secours
(Varian Fry, Marseille). Il meurt à Mexico en 1947.

*[XVIIIe]: 18e siècle
*[ xix e]: 19e siècle
*[3e]: Troisième
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