Les Écrivains français du XXe siècle et la Chine
EAN13
9782848324388
Éditeur
Artois Presses Université
Date de publication
Collection
Lettres et civilisations étrangères
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les Écrivains français du XXe siècle et la Chine

Artois Presses Université

Lettres et civilisations étrangères

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Conjointement à son édition chinoise publiée simultanément par les Presses de
l’Université de Nanjing, on trouvera ici édité en français le texte intégral
des communications prononcées lors du colloque international de Nankin
(Chine). Cette première manifestation scientifique d’importance, consacrée à
la présence et à la représentation de la Chine dans l’œuvre littéraire des
écrivains français du XXe siècle, était coorganisée par l’Université française
d’Artois et l’Université chinoise de Nanjing, qui accueillit du 4 au 7 octobre
1999 une vingtaine de chercheurs de ces deux universités ainsi que d’autres
instituts de recherche et d’enseignement supérieur des deux pays. Au-delà des
études monographiques dédiées, par les meilleurs spécialistes chinois et
français, aux figures majeures de la sinophilie littéraire française du début
du siècle (Loti, Claudel, Segalen, Saint-John Perse, Malraux, Michaux...) ou
plus contemporaine (Marguerite Yourcenar, Gérard Macé, Pascal Quignard...),
c’est surtout à une investigation de l’empreinte et de 1’imaginaire de la
Chine chez les écrivains français du XXe siècle que se sont attachées les
communications. À un moment de crise particulièrement aigue de la conscience
européenne, la Chine semble bien avoir été, pour plusieurs générations de
poètes et romanciers français et très au-delà de toute « cristallisation » ou
« folklorisation », une destination et un espace de représentation dont
l’importance symbolique a orienté toute une œuvre, et toute une vie parfois. «
Forge des mythes » pour un Malraux – selon la belle expression de Pierre
Morel, Ambassadeur de France en Chine, dans l’allocution inaugurale dont il a
honoré ce colloque –, la Chine a aussi représenté pour plusieurs écrivains de
cette époque un fantasme de symbiose parfaite (occident / orient, mais pas
seulement...) – avec le rêve de se connaître enfin soi-même au contact de cet
Autre absolu qu’est 1’« exote » chinois (Segalen), mais aussi avec le risque
terrifiant de s’y perdre. De Michaux faisant la découverte renversante que la
civilisation est là-bas (et les barbares ici, sans doute) à Foucault
constatant l’irréductible « hétérotopie chinoise », tous nous laisseront du
moins entendre le même message : on n’en revient pas, de la Chine – pas
pareil, pas intact, ou pas du tout. Ce volume apporte donc un éclairage
littéraire, mais aussi historique, philosophique et anthropologique
particulièrement précieux pour les études interculturelles franco-chinoises,
ici illustrées et enrichies par le regard croisé de chercheurs chinois et
français en dialogue fécond et stimulant sur les écrivains français du XXe
siècle et « leur » Chine.
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