De la démocratie dans les sciences, Epistémologie, éthique et pluralisme
EAN13
9782919694174
Éditeur
Matériologiques
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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De la démocratie dans les sciences

Epistémologie, éthique et pluralisme

Matériologiques

Indisponible
Pour une renouvellement éspitémologique

Sans répit, nous assistons aux collusions fatales entre certaines façons de
faire de la science et les industries ou les États soumis aux règles d’airain
du profit. Cette science dévoyée, abandonnant l’idée d’une exploration du
monde pour l’honneur de la connaissance, tend à remplacer dans les têtes comme
dans les instances de décision une science éthiquement responsable. Cette
situation ne peut que s’aggraver, si l’on n’y prend pas garde et si l’on ne se
munit pas d’outils idoines pour y faire face. Issues de la science
fondamentale ou dûment inventées pour des buts précis, les techniques les plus
bouleversantes, anthropologiquement parlant, sont déjà présentes ou
susceptibles d’être mises au point dans quelques années. Ces techniques sont
là tandis que les moyens d’en comprendre tous les tenants et aboutissements et
de les circonscrire sont sous-développés. L’ouvrage de Léo Coutellec se veut
une contribution pour repenser les rapports entre sciences et éthiques, et
ainsi avancer vers ce qu’il appelle une « démocratie épistémique ». En
démontrant l’insoutenabilité d’une science contre l’Homme, la visée est de
réunir-sans-unifier ce qui, dans la science, est de l’ordre de l’épistémique,
du technique et de l’éthique. Pour ce faire, l’auteur procède par étapes,
travaillant préalablement et en profondeur sur deux espaces  : épistémologique
et éthique. Il ne saurait être question de la fin de l’épistémologie mais de
la nécessité de son renouvellement. Celui-ci passera, et il s’agit là de la
thèse principale de cet ouvrage, par de nouveaux rapports avec l’éthique.
L’auteur donne à cette thèse le nom d’« intégrité épistémique et éthique des
sciences ». En épistémologie, il s’agit d’identifier et de reconnaître la
matérialité plurielle constitutive des sciences. Avec l’hypothèse d’un «
pluralisme épistémique ordonné et cohérent », Léo Coutellec démontre que la
pensée épistémologique associée aux sciences et aux techniques contemporaines
ne se résume pas à une opposition entre positivisme et relativisme.

L’ouvrage de Léo Coutellec se veut une contribution pour repenser les rapports
entre sciences et éthiques, et ainsi avancer vers ce qu’il appelle une «
démocratie épistémique »

EXTRAIT

De façon générale, l’éthique évolutionniste cherche à introduire le point de
vue de l’évolution dans les débats sur l’origine et la justification morale.
Elle s’inspire de la biologie évolutive, de la théorie des jeux, de la
neurobiologie et d’autres domaines scientifiques pour aborder des questions
traitées en philosophie morale. Ainsi, selon les partisans de l’éthique
évolutionniste, « les valeurs et normes morales peuvent trouver un ancrage
dans les données factuelles ; elles dépendraient directement de la manière
dont la nature nous a façonnés ». Nos jugements ou comportements moraux
seraient donc le produit de la sélection naturelle, inscrits dans une « nature
humaine », un ensemble de propriétés biologiques de l’être humain. La morale
est alors considérée soit comme une propriété intrinsèque à la nature humaine,
soit comme une fonction biologique, soit comme un paramètre adaptatif.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Léo Coutellec est chercheur et enseignant en philosophie des sciences et des
techniques à l’Insa (Institut national des sciences appliquées) de Lyon et à
la faculté de philosophie de Lyon 3. Il travaille actuellement au
renouvellement de la pensée épistémologique dans ses liens avec l’éthique. Ses
recherches visent à définir les conditions d’une démocratie épistémique et
s’articulent autour de la question suivante : sous quelles conditions
l’intégrité des sciences peut-elle être tout autant épistémique qu’éthique ?
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