- EAN13
- 9791035101763
- Éditeur
- Publications de la Sorbonne
- Date de publication
- 02/2019
- Collection
- Histoire ancienne et médiévale
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Calculs et rationalités dans la seigneurie médiévale
Les conversions de redevances entre XIe et XVe siècles
Publications de la Sorbonne
Histoire ancienne et médiévale
Dans le cadre d'une réflexion collective animée par le Lamop (UMR 8589) sur la
circulation des richesses au Moyen Âge, cet ouvrage de référence définit
certains des critères guidant la prise de décision des seigneurs en matière de
politique économique. Il démontre que, loin d'être des surconsommateurs
parasites, les seigneurs sont des agents économiques susceptibles de prendre
des décisions informées, conscients en tout cas de leurs revenus et de
l'évolution de ceux-ci. Partant de l'analyse des revenus tirés du travail
paysan ainsi que de la structure du prélèvement opéré sur les terres, les
auteurs de l'ouvrage établissent les normes du comportement seigneurial à
travers une enquête portant sur toute l'Europe occidentale. Au cœur du
questionnement se trouve toujours la question de la conversion – c'est-à-dire
du moment où les gestionnaires changent de mode de prélèvement – et de ses
modalités. Il s'agit d'abord d'une opération technique et c'est ainsi qu'elle
est ici envisagée sous les différents aspects qu'il a été possible de
retrouver. Les revenus seigneuriaux ne sont pas un donné stable et leur
structure, en argent ou en nature, est susceptible d'évoluer. Face aux
événements économiques perceptibles comme l'inflation monétaire et la hausse
des prix, ou encore l'augmentation de la demande urbaine, les seigneurs
réagissent. Des choix sont faits, des décisions sont prises qui touchent à
l'organisation même du prélèvement seigneurial. Derrière les transformations
décidées dès le xiie siècle par des acteurs individuels se lit le rapport des
seigneurs au marché et à l'économie d'échange, qui s'avère extrêmement
complexe. Les études de cas proposées les montrent aptes à tirer le meilleur
parti possible de leur allocation de ressources, sans préjudice bien sûr des
autres déterminants de leur action puisqu'ils demeurent contraints par un code
complexe qui leur permet tout à la fois d'assurer et de renforcer leur
domination sur le monde paysan et de construire leur prestige, leur pouvoir et
leur honneur. La seigneurie est un organisme vivant dont les gestionnaires
savent calculer, parfois dans le long terme, et prendre des décisions dont les
motivations sont aussi de nature économique.
circulation des richesses au Moyen Âge, cet ouvrage de référence définit
certains des critères guidant la prise de décision des seigneurs en matière de
politique économique. Il démontre que, loin d'être des surconsommateurs
parasites, les seigneurs sont des agents économiques susceptibles de prendre
des décisions informées, conscients en tout cas de leurs revenus et de
l'évolution de ceux-ci. Partant de l'analyse des revenus tirés du travail
paysan ainsi que de la structure du prélèvement opéré sur les terres, les
auteurs de l'ouvrage établissent les normes du comportement seigneurial à
travers une enquête portant sur toute l'Europe occidentale. Au cœur du
questionnement se trouve toujours la question de la conversion – c'est-à-dire
du moment où les gestionnaires changent de mode de prélèvement – et de ses
modalités. Il s'agit d'abord d'une opération technique et c'est ainsi qu'elle
est ici envisagée sous les différents aspects qu'il a été possible de
retrouver. Les revenus seigneuriaux ne sont pas un donné stable et leur
structure, en argent ou en nature, est susceptible d'évoluer. Face aux
événements économiques perceptibles comme l'inflation monétaire et la hausse
des prix, ou encore l'augmentation de la demande urbaine, les seigneurs
réagissent. Des choix sont faits, des décisions sont prises qui touchent à
l'organisation même du prélèvement seigneurial. Derrière les transformations
décidées dès le xiie siècle par des acteurs individuels se lit le rapport des
seigneurs au marché et à l'économie d'échange, qui s'avère extrêmement
complexe. Les études de cas proposées les montrent aptes à tirer le meilleur
parti possible de leur allocation de ressources, sans préjudice bien sûr des
autres déterminants de leur action puisqu'ils demeurent contraints par un code
complexe qui leur permet tout à la fois d'assurer et de renforcer leur
domination sur le monde paysan et de construire leur prestige, leur pouvoir et
leur honneur. La seigneurie est un organisme vivant dont les gestionnaires
savent calculer, parfois dans le long terme, et prendre des décisions dont les
motivations sont aussi de nature économique.
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