Penser la mondialisation avec Jacques Maritain, Enjeux et défis
EAN13
9791036543173
Éditeur
LARHRA
Date de publication
Collection
Chrétiens et Sociétés. Documents et Mémoires
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Penser la mondialisation avec Jacques Maritain

Enjeux et défis

Larhra

Chrétiens et Sociétés. Documents et Mémoires

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L’objectif de cet ouvrage, en ce quarantième anniversaire de la mort de
Jacques Maritain, n’est pas de revenir sur son œuvre, mais à partir de
Maritain, d’aller au-delà de Maritain, de scruter notre temps à partir d’une
pensée qui n’a guère vieilli, alors que les problématiques auxquelles nous
sommes confrontés ne sont évidemment plus celles de son temps. Lui, a été
confronté au monde des totalitarismes, de la négation radicale de la personne
humaine, de la Shoah. Il a vécu le temps des grandes mutations des années
1950-1960, y compris pour l’Église avec le concile de Vatican II. Confronté à
tant d’événements souvent dramatiques, il les a abordés en plaçant toujours la
personne humaine au cœur de sa réflexion. Dans la société d’aujourd’hui, face
aux mutations et aux angoisses de nos contemporains, certains ont des
réactions populistes ou prônent le repli sur soi, sur une identité exacerbée.
La pensée de Maritain se trouve à l’opposé. Elle parle de l’ouverture aux
autres, de l’accueil de l’Altérité, de la démocratie. C’est un corpus de
pensée qui permet d’affronter sans peur le monde actuel. Face aux nouvelles
barbaries qui ont en commun avec les anciennes de récuser la personne,
réaffirmer la centralité de cette dernière est un objectif majeur pour un
idéal de civilisation. Jacques Maritain a constamment appelé, face aux
douleurs de l’histoire, au prophétisme pour récuser des évolutions ou des
choix qui seraient antihumains. Dans L’Homme et l’État, il aborde l’une des
questions les plus difficiles aujourd’hui : le vivre ensemble. « Vivre
ensemble ne signifie pas occuper le même lieu dans l’espace. Cela ne signifie
pas non plus être soumis aux mêmes conditions physiques ou extérieures, aux
mêmes pressions, ou au même genre de vie [...]. Vivre ensemble signifie
participer comme des hommes, non comme un bétail, c’est-à-dire en vertu d’une
libre acceptation fondamentale, à certaines souffrances communes et à une
certaine tâche commune. [...] Étant donné la condition humaine, le meilleur
synonyme de vivre ensemble est souffrir ensemble. Quand les hommes forment une
société politique, ils ne veulent pas participer à de communes souffrances par
amour les uns des autres. Ils veulent accepter de communes souffrances par
amour de la tâche commune et du bien commun. La volonté d’accomplir une tâche
commune à l’échelle du monde doit donc être assez forte pour entraîner la
volonté de participer à certaines souffrances communes rendues inévitables par
cette tâche et par le bien commun d’une société à l’échelle du monde. Quelles
souffrances en vérité ? Des souffrances dues à la solidarité ».
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