La dimension religieuse de la guerre d'Algérie (1954-1962). Prémices et conséquences
EAN13
9783932711596
ISBN
978-3-932711-59-6
Éditeur
Atlantis Allemagne
Date de publication
Collection
FRANCE-ALGERIE
Nombre de pages
190
Dimensions
21 x 15 x 1,3 cm
Poids
365 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La dimension religieuse de la guerre d'Algérie (1954-1962). Prémices et conséquences

Atlantis Allemagne

France-Algerie

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L'arabo-islamisme dans la guerre d'AlgérieLa guerre d’Algérie (1954-1962) a revêtu une dimension religieuse qui a été manifestement négligée ou même ignorée par les historiens de tous bords qui ont choisi de l'étudier à l’aune d’une vision anticolonialiste ou anticommuniste. Et pourtant, le 1er novembre 1954, le Front de libération nationale (F.L.N.) ouvre les hostilités avec un objectif bien paradoxal : "la restauration de l’État algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques".Le 20 août 1956, le congrès de la Soummam entérine ces contradictions fondamentales entre l'unanimisme autoritaire de l'islam et l'individualisme foncier de la démocratie libérale. De fait, le F.L.N. aura, tout au long de ce conflit, un double discours : - celui qui utilise l’arme de la religion, seul lien unificateur entre les musulmans algériens, pour les entraîner dans une véritable guerre sainte contre l'occupant "mécréant" ; - un autre, plus policé, volontiers socialisant, à destination des pays socialistes et des intellectuels de gauche qui semblent tous n’y avoir vu que du feu. Roger Vétillard analyse les identités et les stratégies respectives des principaux acteurs qui ont réussi à la fois à imposer et à cacher leur vision islamique et panarabe de la future Algérie algérienne – et cela en marginalisant ou éliminant tous ceux qui lui ont été hostiles. Cette remarquable étude sur le rôle de l'arabo-islamisme et la dimension religieuse de la guerre d'Algérie, Roger Vétillard l'a dédiée à son confrère Gilbert Meynier. Elle témoigne d'une amitié singulière entre deux historiens bien différents, le "militant anticolonialiste" que fut Gilbert Meynier, et Roger Vétillard, ce "Français d’Algérie qui assume son passé". Dans sa préface, l'historien Gregor Mathias indique que les nombreux arguments et documents recueillis méticuleusement par Roger Vétillard montrent l’extrême importance de l'islam comme "ciment fédérateur" et ressort mobilisateur dans ce conflit qui revêtait bien souvent les aspects d'un véritable djihâd contre ces occupants "mécréants" qui n'avaient rien à faire en "terre d'islam" (Dar al islam). Mais Roger Vétillard dévoile aussi la persistance de cette dimension religieuse dans la construction de l’Algérie indépendante, marquée de plus en plus par un retour aux principes islamiques les plus conservateurs – au grand dam de la gauche anticolonialiste française qui n'a toujours pas digéré cette énorme désillusion et tiré les leçons de ses erreurs. C'est peut-être l'une des raisons qui pourrait expliquer cette insistance de Gilbert Meynier – cet ancien "Pied-Rouge" qui avait de tout son cœur (mais si vainement !) essayé de participer à la création d'une Algérie algérienne fraternelle et multi-ethnique – à encourager son ami "pied-noir" à écrire un livre qu'il n'a pas pu écrire lui-même. Ce livre se veut donc aussi comme un encouragement à jeter des ponts.
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