- EAN13
- 9782348060243
- ISBN
- 978-2-348-06024-3
- Éditeur
- La Découverte
- Collection
- REVUE M.A.U.S.S (RMA 999999)
- Nombre de pages
- 286
- Dimensions
- 22,4 x 13,7 x 2,8 cm
- Poids
- 360 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Revue du MAUSS numéro 55 La violence et le mal - Mauss, Girard et quelques autres
De Revue du M.A.U.S.S.
La Découverte
Revue M.A.U.S.S
En matière d’horreur, l’imagination humaine est sans limites. Les grandes idéologies politiques modernes en donnent une explication économiciste : s’il y avait assez pour satisfaire les besoins de tous, la haine et les conflits disparaîtraient.
C’est oublier que le besoin est sans cesse alimenté par le désir. Désirons-nous ce que désire l’autre, dans l’envie et la jalousie ? Désirons- nous être reconnus en affirmant notre valeur ou bien à la hauteur de nos dons ? Est-ce de la rivalité pour être reconnu que vient le mal ? À moins qu’il ne procède de quelque chose de plus radical, le simple plaisir d’être en meute. Il est par ailleurs des colères, des violences légitimes ; on ne peut accepter l’inacceptable. Mais jusqu’où le sont-elles ?
Cette haine, ces désirs de meurtre, enfin, comment ont-ils été endigués et pourraient-ils l’être mieux ? Par le meurtre d’une victime émissaire transfiguré en sacrifice puis en religion (Girard) ? Par la réciprocité positive des dons ou celle, négative, des vengeances, peu à peu transformées en droit (Mauss) ? Par une démocratie enfin pleinement advenue ?
D’où vient le mal ? Comment l’apprivoiser ? N’est-ce pas la question des questions ?
C’est oublier que le besoin est sans cesse alimenté par le désir. Désirons-nous ce que désire l’autre, dans l’envie et la jalousie ? Désirons- nous être reconnus en affirmant notre valeur ou bien à la hauteur de nos dons ? Est-ce de la rivalité pour être reconnu que vient le mal ? À moins qu’il ne procède de quelque chose de plus radical, le simple plaisir d’être en meute. Il est par ailleurs des colères, des violences légitimes ; on ne peut accepter l’inacceptable. Mais jusqu’où le sont-elles ?
Cette haine, ces désirs de meurtre, enfin, comment ont-ils été endigués et pourraient-ils l’être mieux ? Par le meurtre d’une victime émissaire transfiguré en sacrifice puis en religion (Girard) ? Par la réciprocité positive des dons ou celle, négative, des vengeances, peu à peu transformées en droit (Mauss) ? Par une démocratie enfin pleinement advenue ?
D’où vient le mal ? Comment l’apprivoiser ? N’est-ce pas la question des questions ?
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