- EAN13
- 9782814596313
- ISBN
- 978-2-8145-9631-3
- Éditeur
- PublieNet
- Date de publication
- 31/07/2012
- Collection
- Classiques & traductions
- Nombre de pages
- 60
- Dimensions
- 21 x 12,7 cm
- Poids
- 70 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Kafka est-il jamais allé plus loin ?
Mais si nous lisons ce récit avec une telle passion, une telle force, un tel malaise, n'est-ce pas pour la profonde allégorie qu'il représente de notre monde même, notre monde au présent ?
C'est une fable. La mécanique qui s'y décrit n'est pas une mécanique folle. La folie est du côté des hommes. Mais ceux qui sont ici sont tout le contraire : le discours de la raison recouvre tout. Simplement, la raison de chacun ne correspond plus à celle des autres.
Et puis il y a le corps. Quand l'officier prend la place du condamné, il nous dit que n'importe lequel d'entre nous pourrait se placer ici.
Deleuze et tant d'autres ont parlé du châtiment qui s'écrit dans le dos du condamné, mais ne lui est lisible qu'à l'extrême fin, trop tard, dans le mouvement même qui le retourne et le détruit.
Ces textes sont de tels repères dans notre modernité que nous devons sans cesse les interroger. La traduction de Laurent Margantin est comme translucide, aiguisée. Chaque mot est replacé dans un contexte que les premières lectures de "À la colonie pénitentiaire" laissaient peut-être dans le halo commode de la littérature fantastique.
Prêtez attention aux paysages, aux visages. À l'art extrême ici de la parole : c'est nous-mêmes et notre présent que nous offrons à cet acier de langue.
Ça se lit d'un souffle. Certainement. Seulement, à troisième relecture on découvrira encore des inflexions neuves. C'est Kafka tout entier, veine dure, que nous saluons ici
Mais si nous lisons ce récit avec une telle passion, une telle force, un tel malaise, n'est-ce pas pour la profonde allégorie qu'il représente de notre monde même, notre monde au présent ?
C'est une fable. La mécanique qui s'y décrit n'est pas une mécanique folle. La folie est du côté des hommes. Mais ceux qui sont ici sont tout le contraire : le discours de la raison recouvre tout. Simplement, la raison de chacun ne correspond plus à celle des autres.
Et puis il y a le corps. Quand l'officier prend la place du condamné, il nous dit que n'importe lequel d'entre nous pourrait se placer ici.
Deleuze et tant d'autres ont parlé du châtiment qui s'écrit dans le dos du condamné, mais ne lui est lisible qu'à l'extrême fin, trop tard, dans le mouvement même qui le retourne et le détruit.
Ces textes sont de tels repères dans notre modernité que nous devons sans cesse les interroger. La traduction de Laurent Margantin est comme translucide, aiguisée. Chaque mot est replacé dans un contexte que les premières lectures de "À la colonie pénitentiaire" laissaient peut-être dans le halo commode de la littérature fantastique.
Prêtez attention aux paysages, aux visages. À l'art extrême ici de la parole : c'est nous-mêmes et notre présent que nous offrons à cet acier de langue.
Ça se lit d'un souffle. Certainement. Seulement, à troisième relecture on découvrira encore des inflexions neuves. C'est Kafka tout entier, veine dure, que nous saluons ici
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