Proust à l'orée du cinéma
EAN13
9782825145548
ISBN
978-2-8251-4554-8
Éditeur
Âge d'homme
Date de publication
Nombre de pages
187
Dimensions
20,4 x 12,9 x 1,5 cm
Poids
400 g
Langue
français
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Proust à l'orée du cinéma

De

Âge d'homme

Indisponible
La révolution du roman de Proust suit la courbe de cet art essentiellement visuel jusqu'au début des années vingt.
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On ne peut qu'adhérer à l'opinion de Julien Gracq suivant laquelle l'œuvre de Proust est une conquête, un saut qualitatif dans l'appareillage optique de la littérature. Mais alors, et c'est bien la question posée dans l'essai que vous allez lire, en vertu du pouvoir de l'œil, y aurait-il un surcroît d'élasticité dans le don d'observation, et dans le temps recomposé un don de double vue ? Double conquête, celle de Proust romancier et celle du cinéma. Siècle de Proust, siècle du cinéma. L'auteur de ce livre sachant que le roman La Recherche du temps perdu est dévoué aux jeux de la lanterne magique comme à l'instantané photographique a voulu porter l'accent sur le cinéma, un art naissant quand Proust devient écrivain. La révolution du roman de Proust suit la courbe de cet art essentiellement visuel jusqu'au début des années vingt. Le romancier prend conscience d'un objet nouveau dont il redoute l'affiche : la vie reproduite telle quelle à l'écran. Ce faisant, il flaire un piège que des cinéastes après lui vont vouloir contourner afin de dégager justement tout le potentiel d'un art cinématographique. S'il est vrai que Proust n'a pas été au rendez-vous du septième art, par un tour paradoxal, c'est son œuvre elle-même qui a scellé l'improbable rencontre. Celle-ci se fonde sur l'attrait sensoriel – la sensation - dans une liberté de mouvement qui puise à la source du temps recomposé, enregistré, dont la trace nous est conservée... Le cinéma est un défi d'horloger face au temps perdu, le roman de Proust ne l'est pas moins à contrepente, dans le tissage et la grâce d'une écriture. Loin de postuler que dans un but commun d'incarnation sur un fond de ruine et de révolu, le cinéma serait le parent pauvre, cet essai est en quête des croisements et des anticipations, riche matière de l'œuvre qui y gagne d'être éclairée tout autrement. Et puisqu'il faut donner le dernier mot à d'illustres cinéastes, Visconti, Ruiz et Losey ferment le bal.
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