Lise H.

Conseillé par (Libraire)
5 septembre 2015

On voudrait remonter le temps, réinstaller l’idole des tifosi sur son piédestal, revoir dans ses ascensions le grimpeur affûté qu’était Marco Pantani.
Manière d’exercices de style, Jacques Josse lui rend un hommage millimétré. Ses courts chapitres découpent le temps qu’il lui reste avant la chute, rattrapé par le dopage. Un cœur meurtri, oui, mais un cœur avant tout carnassier, avide de victoires, sur lequel le texte calque son battement régulier.

Conseillé par (Libraire)
4 septembre 2015

Tragi-comédie efficace des liens familiaux

Les Middlestein, une famille comme les autres, jamais très loin d'imploser.
Le compte à rebours revient à Edie, qui confie aux kilos de hamburgers, chips ou plats chinois le soin de dissoudre la colère accumulée au fil des ans. Son mari la quitte, ses enfants s’angoissent et ses petits-enfants se focalisent sur leur bar-mitsvah.
Tragi-comédie efficace des liens familiaux, ce roman tient à l’équilibre l’ensemble des incompréhensions et des amertumes, et ce qui relève de la tendresse, des élans de vie : tel un miroir, juste assez déformant via les touches d'humour.
Comment survivre à sa famille ? Personne n’a transmis de mode d’emploi.

Conseillé par (Libraire)
25 août 2015

« Oh Jeanne, pour aller jusqu’à toi quel drôle de chemin il m’a fallu prendre » . Ainsi s’achève Le Pickpocket de Bresson. La Jeanne de Simon Liberati est Eva Ionesco.
En entomologiste, posture qu’il adopte et fait endosser au lecteur, il fait le va-et-vient entre présent et passé, où il a croisé ce papillon de nuit des années 80, devenu son épouse depuis peu.
Et étonnamment, en dépit des complaisances de l’écrivain en personnage, et s’extirpant d’un jeu stylistique de références et de la surenchère amoureuse, se déploie devant nous une figure neuve, comme régénérée.

Philippe Picquier

Conseillé par (Libraire)
13 mai 2015

Une merveille

Pour laver l'honneur de leur maître déchu, début 18ème, 47 rônins fomentèrent une vengeance dont le plan fut ourdi plusieurs années. Un récit épique et poétique où les hommes manient le sabre et pleurent parfois. Une merveille de la littérature japonaise, enfin rééditée.

Héloïse d'Ormesson

Conseillé par (Libraire)
13 mai 2015

En ce funeste 4 mai 1897, le bazar de la Charité, rendez-vous incontournable du carnet mondain, se referme comme un piège de flammes sur ses victimes. La duchesse d'Alençon en fut l'une des plus illustres ; son aura la désignait presque naturellement comme une des héroïnes du trio féminin choisi par Gaëlle Nohant pour nous replonger dans le Paris de l'époque. Les deux plus jeunes essaient d'éviter d'autres pièges, posés par la société : l'une fragilisée par son veuvage, l'autre en proie au dilemme de son éducation religieuse en lutte contre un amour naissant.
Vous vous attacherez avec plaisir à ces silhouettes émouvantes et volontaires.