Marianne K.

Conseillé par (Libraire)
21 août 2017

Poison et passion

Une rencontre dans Paris, l’impulsivité et l’extravagance d’une femme, une histoire d’amour excessive ; et si cela n’était que les symptômes d’une étrange maladie ?

« Cette histoire, j’aimerais que tu l’écrives. Que tu la racontes. Elle est dingue cette histoire, il faut la raconter. » Ces mots, c’est Lou qui les prononce, sur un lit d’hôpital. Quelques temps plus tôt, le narrateur avait fait sa connaissance dans le métro. Déjà son comportement l’avait stupéfait : une belle jeune femme qui embrasse spontanément un inconnu au milieu de la rame, cela a de quoi surprendre ! Quand il la croise de nouveau, il provoque le destin et se lance dans une histoire d’amour imprévisible. Mais très vite, il comprend que quelque chose cloche. Lou n’arrête pas de se gratter, elle tient des propos incohérents, ne dort quasiment plus… Un soir, prise de convulsions, elle est amenée à l’hôpital. Le diagnostic semble incroyable : Lou a été intoxiquée par l’ergot de seigle, un champignon parasite, qu’elle aurait ingéré en mangeant du pain… Impuissant, notre narrateur se lance alors dans des recherches afin de découvrir ce qu’est ce « mal des ardents », qui a causé tant de ravages à travers l’histoire…
Magnifique roman d’amour, Le Mal des Ardents est aussi un ouvrage passionnant, richement documenté, qui nous embarque fiévreusement dans une intrigue singulière !

Conseillé par (Libraire)
21 août 2017

18 mars 1977, le destin en marche !

Après FrICTIONS, recueil de nouvelles d’une grande modernité et particulièrement entraînant, Pablo Martin Sanchez nous revient avec un roman polyphonique exaltant, nous plongeant dans l’Espagne de 1977, du 18 mars 1977 plus précisément, une Espagne en pleine Transition Démocratique après la mort de Franco.

Il y a Clara, petite-fille qui craint un camarade de classe encombrant ; Gerardo, le professeur qui cache plus d’un secret ; Carlota, l’étudiante en journalisme qui ose aller au devant des ennuis ; José Maria, le chef d’entreprise qui a bien des choses à se reprocher ; Maria Dolores, incarnant la voix d’un tableau qui a vu passer le siècle ; et Solitario VI, lévrier de course qui rêve d’une autre vie. Ce 18 mars 1977, de minuit jusqu’au soir, chaque personnage nous emporte dans son univers, son destin se mêlant inexorablement à celui des cinq autres : pour le meilleur ou pour le pire… !
Des manifestations étudiantes réclamant l’amnistie au trafic de nouveaux-nés en passant par la corruption et la répression, l’auteur convoque toutes les plaies de l’Espagne de l’époque, révélant par là les « fissures du contes » et la violence d’une période complexe.

L’Instant décisif, tour à tour, vous remue, vous émeut, vous révolte, et toujours vous passionne ! Une fois encore, Pablo Martin Sanchez parvient à innover, impressionnant par la composition parfaitement maîtrisée de ses récits, par la vitalité de sa langue, la dynamique de son style et la profondeur de ses propos !

Est en Ouest

Conseillé par (Libraire)
20 juillet 2017

Un thriller psychologique glaçant !

Takakura est enseignant en psychologie criminelle à l’université. Il mène une vie paisible avec sa femme, dans un quartier résidentiel de Tokyo. Lorsqu’un ancien camarade de lycée lui rend visite et lui demande son avis sur une affaire de disparitions, il pressent que les choses sont sur le point de basculer. Une jeune fille qui se réfugie chez lui, une maison incendiée, un voisin étrange et perturbant, un jeune homme qui harcèle une étudiante… Takakura a l’étrange intuition que tout est lié ! Mêlé bien malgré lui à cette vaste enquête, notre professeur parviendra-t-il à lever le voile sur les événements ?

Véritable thriller psychologique, ce roman policier se dévore. Grâce à la construction de son récit, Yutaka Maekawa parvient à distiller les indices pour rendre son intrigue absolument passionnante et glaçante ! À saluer également le travail de traduction de Sylvain Cardonnel et les éditions d’Est en Ouest pour avoir mis à l’honneur cet écrivain de talent !

Adapté au cinéma par Kiyoshi Kurosawa en 2016 !

Conseillé par (Libraire)
7 juin 2017

Redécouvrir LNB7

Ah les malédictions littéraires… Aucun doute qu’Hélène Bessette en fut victime. Encensée par ses contemporains, Duras, Queneau, à la parution de ses romans chez Gallimard entre 1953 et 1973, cette auteure prodigieuse est aujourd’hui quasiment oubliée ! Heureusement, le label Othello des éditions Attila, qui fait la part belle aux œuvres poétiques et artistiques, a décidé de republier ces textes majeurs de la littérature française.
Grand bien nous fasse ! Car à ouvrir au hasard Vingt minutes de silence, on comprend immédiatement que nous sommes face à une œuvre innovante et fascinante, capable de changer une vie, de transformer son lecteur ! Avant même de commencer à lire, la mise en page nous ensorcelle : colonnes de mots, retours à la ligne intempestifs, majuscules effrayantes… Mais n’oublions pas l’intrigue, si on peut parler d’intrigue : un homme meurt assassiné, une nuit, dans sa maison. S’y trouve également sa femme, endormie ?, sa bonne, Rose Trémière, et son fils, 15 ans, accusé du crime. Mais que s’est-il réellement passé dans cette famille où tout le monde lit des romans policiers, soit pour s’endormir, soit au lieu de s’endormir, soit dans « la solitude des femmes mal-mariées » ? On se laisse happer par ce roman déroutant mais ô combien resplendissant !

Métiers à la con, quête de sens et reconversions urbaines

Arkhê

Conseillé par (Libraire)
30 mai 2017

Métiers à la con et recherche de sens !

Ils fleurissent sur le net et dans les magazines, ces portraits de trentenaires diplômés de hautes écoles ou de master en tout genre, qui, lassés d’un univers en manque de sens et de concret, décident de tout quitter et de se lancer dans une nouvelle activité professionnelle, dans la production, la restauration ou la création d’un petit commerce de proximité… « Retrouver du sens », du contact, de la simplicité, serait-ce là le credo d’une génération qui se trouve confrontée à un monde du travail de plus en plus cloisonné, bureaucratisé et déshumanisé ? C’est sur cette question passionnante que se penche Jean-Laurent Cassely, journaliste, « chroniqueur de la vie et de l’œuvre des classes supérieures », selon son éditeur, Arkhé. Entre portraits, réflexions et analyses, le lecteur remet en question la notion de travail, de passion, d’urbanisme et de déclassement social ! Et si vous avez des doutes sur votre propre activité, plusieurs tests vous permettront de vérifier si vous avez un « métier à la con »… Une lecture enivrante et pleine de sens !