Colloque - La Fraternité à l'épreuve de la déportation - Université Catholique de Lille

En bref
Écrire l'indicible : la Shoah et ses témoins
Le livre Cette étude aborde les questions que le témoignage sur un génocide engage au niveau individuel mais aussi au niveau collectif. Elle est essentiellement centrée sur les grands témoignages portant sur la Shoah : Primo Levi, Tadeus Borowski, Germaine Tillion et Jorge Semprun, Dan Pagis et Paul Celan, Lanzmann et Adorno. Elle se propose de déplier trois figures qui se recoupent sans se recouvrir, celle du survivant, celle du témoin et celle de l'écrivain. Un essai sensible qui, au-delà de la Shoah, apporte sa contribution au débat sur le génocide et son écriture, l'écriture de l'indicible.
" Dans une langue accessible et sobre, Anny Rosenman Dayan entrecroise les témoignages, mêlant les registres de l'histoire, de la philosophie, de la psychanalyse et de la littérature ". Le Monde diplomatique
L'auteur Anny Dayan Rosenman est maître de conférence de Littérature à l'Université Paris7-Denis Diderot. Elle a notamment dirigé, avec Carine Trévisan, Le Survivant, un écrivain du XXe siècle (2003).
Arguments - Une écriture très sensible - Préface d'Annette Wieviorka


Les groupes d'intervention et la « genèse de la solution finale»

Tallandier

Qui sont ces volontaires issus de la SS dénommés les Einsatzgruppen (« groupes d’intervention ») ?

À la suite de l’invasion de l’URSS en juin 1941 par la Wehrmacht, 3 000 hommes affectés sur le front de l’Est sont chargés d’exterminer les opposants au Reich et les Juifs, hommes, femmes, et enfants sans distinction. Près d’un million et demi de Juifs d’Europe de l’Est seront exécutés par ces commandos de la mort. Ces tueries par fusillades, commises avant la création des camps d’extermination, constituent le laboratoire de la « solution finale ».

Spécialiste international des crimes nazis, Ralf Ogorreck analyse dans cet ouvrage le recrutement, la formation et le modus operandi de ceux qui mirent en œuvre la « Shoah par balles » dont on commence à peine à mesurer l’ampleur.

Historien allemand, Ralf Ogorreck a participé à de nombreuses recherches sur les crimes nazis.

Traduit de l’allemand par Olivier Mannoni


Comment les francs-maçons allemands ont-ils réagi à la prise du pouvoir par les nazis ? Himmler et son Ordre noir s’inspiraient-ils de la franc-maçonnerie ? Arnaud de La Croix propose une enquête approfondie qui met en lumière l’un des épisodes les plus mystérieux de la Seconde Guerre mondiale.

À l’appui d’une documentation foisonnante, d’archives et de journaux intimes, l’auteur remonte aux sources de l’idéologie nazie. Il aborde aussi bien la passion des nazis pour l’ésotérisme et les sociétés secrètes que la « chasse » dont les francs-maçons furent les victimes. En effet, convaincus qu’une « direction juive » est à la tête de la franc-maçonnerie, les nazis jugent qu’elle est le vecteur de la pernicieuse influence des Juifs. Dès lors, il leur faut la détruire. Néanmoins, les francs-maçons ne sont pas tous écartés du pouvoir. Pour preuve, le docteur Hjalmar Schacht, grand financier et maçon, qui accompagna le régime comme ministre et redressa l’économie du Reich.

Philosophe de formation, Arnaud de La Croix est enseignant. Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages notamment L’Érotisme au Moyen Âge (« Texto », 2013).


Histoire
Hitler et les Juifs
Que savons-nous sur l'extermination des Juifs ? Tout ou presque tout sur l'organisation du crime, les méthodes appliquées, le nombre des victimes. Peu de choses assurées, en revanche, sur le moment et la manière dont fut décidé le crime, sur la trame des mobiles et des événements qui aboutirent, un jour, à précipiter notre siècle dans l'horreur. Un acte accompli au moment favorable et sorti tout armé du cerveau monstrueux de Hitler ? L'aboutissement imprévu d'une politique de persécution que le fonctionnement du régime nazi et la rencontre de difficultés croissantes rendirent de plus en plus meurtrière ? Ces questions avouent la fragilité de connaissances qu'on tenait pour acquises. Voici la réévaluation d'une décision sans précédent et sans équivalent.
La première édition de ce livre a été traduite en six langues.


En France, la répression de la Résistance par les nazis est une question peu
étudiée ou abordée uniquement comme une conséquence, une finalité. Pour la
première fois, cet ouvrage aborde cette question en tant qu'axe majeur de la
stratégie politique d'occupation allemande dans le Nord de la France.
Entre 1940 et 1944, les départements du Nord – Pas-de-Calais, coupés du reste
de la France et rattachés au commandement militaire allemand de Belgique
forment une zone d'occupation à part entière. Disposant d'une importante marge
de manœuvre, l'Oberfeldkommandantur 670 de Lille qui la dirige impose une
politique de maintien de l'ordre et de la sécurité grandement spécifique.
Cette étude aborde les caractéristiques propres aux mesures de répression et
ses principales conséquences sur les victimes: arrestations, internements,
exécutions et déportations.
Extrait d’une thèse de doctorat réalisée à partir d’archives inédites, comme
celles des tribunaux militaires allemands, l’ouvrage réexamine tous les grands
drames de l’Occupation et brise le cou à nombre d’erreurs reprises depuis des
décennies. Des premières mesures de répression de l’été 1940 à la formation du
dernier « train de Loos » en 1944, ce livre revient notamment sur les grandes
grèves de mineurs, la traque de Charles Debarge et des communistes, les
exécutions d’otages et de condamnés à mort, le massacre d’Ascq mais également
les conséquences de l’implantation des sites d’armes V sur la répression de la
Résistance.