L'économie sociale et solidaire en coopérations 14e rencontres du RIUESS

« Co-construction », « co-production », « partenariat », « dialogue social »… l'économie sociale et solidaire développe de multiples formes de coopération et de partenariats.

D’abord en son sein, expérimentant parfois de nouvelles modalités partenariales ; mais aussi avec des acteurs institutionnels externes, parfois appelés parties prenantes (chercheurs, pouvoirs publics, syndicats, entreprises, mouvements sociaux etc.).

Ces modes de coopération peuvent être porteurs d'un renouveau de la démocratie au cœur du projet de l’ESS, de la recherche de nouvelles possibilités de dialogue ou de consensus. Ils s’accompagnent aussi de difficultés et tensions qui amènent, par exemple au Québec, à désigner ces rapports en termes de « coopérations conflictuelles ».

La diversité des acteurs de la coopération (entreprises lucratives capitalistes, mouvement social, pouvoirs publics) questionne également les orientations de ces « coopérations », leur nature et les modèles d’ESS qu’elles envisagent.

Ces coopérations peuvent se concevoir à différentes échelles : à l’échelle territoriale, qu’activent par exemple les politiques locales et régionales en direction de l’économie sociale et solidaire ou les regroupements et réseaux locaux (collectifs associatifs corporatistes ou transversaux, pôles territoriaux de coopération économique…) ; à l’échelle nationale comme en témoigne la construction de lois sur l’économie sociale et solidaire ; mais aussi à l’échelle internationale à travers la présence de l’ESS dans les forums sociaux mondiaux ou dans ses partenariats avec des multinationales…
http://riuess2014.sciencesconf.org/

Une analyse économique de la finance solidaire en France et en Europe

Presses universitaires de Rennes

Issu de plusieurs années de recherche en économie des systèmes de financement locaux, ce livre définit l'épargne solidaire et cherche à comprendre les comportements des épargnants solidaires à partir des méthodes empruntées à l'économie et à la sociologie. Ainsi, de nouvelles perspectives pourraient venir enrichir l'analyse économique conventionnelle du monde de la finance.
Avec une préface d'Henry Noguès.


Envisager la mesure des performances sur le registre impératif de la métrologie, comme c'est de plus en plus le cas dans les économies contemporaines, n'a pas uniquement un effet « réducteur ». En opérant par les nombres, ce sont les formes même de la prescription politique et de la vie en société qui sont transformées. Ignorer les formes pluralistes de l'évaluation (notamment de l'évaluation des politiques publiques), revient à faire disparaitre des registres de l'efficacité ce qui faisait valoir l'intérêt général. Exit des mesures de la performance d'un Etat « prestataire de services » les dimensions civiques ou civiles d'accès aux services pour tous, de bien-être par le travail, de maintien et de consolidation des droits du public. Un Etat prestataire de service agit selon une modalité qui se caractérise par une injonction permanente à l'incitation au travail et à l'accroissement de son intensité; par une représentation économiciste et non citoyenne de l'individu: par une injonction à l'évaluation des performances de ces homo oeconomicus; et par la fin de la reconnaissance et de la garantie des valeurs républicaines à l'instar de celle de l'égalité et de la citoyenneté. Comment a-t-on pu en arriver là? C'est ce que propose d'explorer cet ouvrage qui fournit aussi des pistes de réflexion pour sortir, transitoirement et définitivement, de la performance totale.


Actualité de la démocratie participative

Seuil

Une nouvelle demande de participation se fait jour dans les démocraties. Sous des formes variées (blogs, forums, journalisme participatif, conférences de consensus, concertations…), elle exprime une insatisfaction à l’égard de la démocratie représentative comme de ses médiations traditionnelles. Comment donner corps à ce « nouvel esprit de la démocratie » sans succomber aux faux-semblants d’une rhétorique de la proximité ? Comment faire vivre cet impératif de participation des citoyens sans sortir du cadre de la démocratie représentative ? Comment penser les dispositifs susceptibles de réaliser ce nouvel idéal ? C’est à ces questions cruciales que répond le livre de Loïc Blondiaux.



Desclée De Brouwer

Dans cet ouvrage, Bruno Frère montre comment l'imaginaire associationniste de l'économie qualifiée aujourd'hui de "solidaire" plonge ses racines profondes dans les mouvements et les pensées révolutionnaires libertaires qui ont agité la France du milieu du XIXème siècle. Ces mouvements apparaissaient alors comme une réelle proposition d'organisation sociale et politique alternative à l'économie de marché, sans pour autant céder aux sirènes du socialisme organisé et à la dictature du prolétariat. Ils portaient les espoirs de résorber ce qui apparaissait comme étant une première crise de la modernité.
Aujourd'hui, cet imaginaire semble renaître avec les initiatives de microcrédit, d'entreprises alternatives, de services de proximité, de commerce équitable et d'échanges non monétaires. Peut-on déjà y voir une voie de sortie hors de la crise actuelle la modernité?