Cette nuit, je l'ai vue, roman

Drago Jančar

Phébus

  • Conseillé par
    28 décembre 2014

    Un roman polyphonique que je ne comprends pas et qui m'ennuie. C'est long, bavard, le fait de passer d'un narrateur à un autre n'allège absolument pas la narration mais la rallonge par diverses répétitions de situations, de faits ou d'observations. L'auteur y revient sans cesse comme si son lecteur était atteint d'Alzheimer et qu'il fallait lui rappeler à chaque chapitre des bribes de la vie de Véronika et Leo. Ajoutons de longues pages au début sur l'art et la manière de s'occuper d'un cheval, de le monter. Bon, je n'ai rien contre les canassons, pourvu qu'ils ne soient pas dans mes lasagnes, mais je n'ai rien pour non plus, et je ne suis pas cavalier.

    Pourtant, j'ai essayé de me forcer, je me suis fait violence (pas trop quand même, le masochisme, très peu pour moi), mais je ne réussis point. On n'avance pas, on fait du surplace, et même rendu à la page 100, on n'en sait pas plus qu'au début. J'aurais pu espérer le beau portrait d'une femme libérée pour l'époque, sa perception de la société, l'image qu'elle renvoie aux autres, c'eut été intéressant, mais on saute d'un personnage à un autre et on n'apprend que très peu sur Véronika. Dommage. De même, on aurait pu s'attendre à un contexte historique fort, très présent, on est aux prémices de la seconde guerre mondiale dans une région particulièrement importante en ces années-là, or on en est loin, très loin. Double dommage.
    Et puis ce titre ! Quelle horreur ! On dirait un titre de (mauvais) roman de gare ou de mauvais porno -dont le sous-titre serait "Coucou la voilà". Brrr, je fuis... Et pourtant ce roman à reçu le Prix du meilleur Livre étranger (cliquez dessus si vous voulez savoir ce qu'il en est de ce prix assez discret, créé en 1948). Décidément, je ne suis pas fait pour lire les livres récompensés (sauf si bien sûr l'ouvrage est dans mes goûts, alors dans ce cas uniquement, le Prix est justifié ; sans aucune mauvaise foi de ma part, il va sans dire..., ce que je disais récemment ici.)


  • Conseillé par (Libraire)
    1 décembre 2014

    Le spectre troublant de Véronika

    "Cette nuit, je l'ai vue comme si elle était vivante." Ainsi commence le magnifique roman de Drago Jancar. Roman polyphonique où cinq voix constituent les cinq chapitres du livre. Cinq personnages hantés par Véronika, tous l'ont cotoyée de près. L'histoire commence en 1937 avec Stevo, amant de Véronika qu'elle suivra à Maribor. Puis ce sera sa mère, un médecin allemand, sa gouvernante et un paysan. Petit à petit nous reconstituons le puzzle et la vie de ce couple atypique que forment Véronika et son mari Léo. Véronika, femme fantasque, libre et parfois déconcertante a disparu avec Léo lors d'une nuit de janvier 1944. A travers l'histoire de Véronika nous lisons un pan de l'histoire de la Slovénie. Doucement nous saisissons l'horreur des évènements, la folie et la cruauté des hommes. Un roman remarquable, à la fois beau et cruel.