Fragilité, vulnérabilités, participation sociale

Éloge de la faiblesse retrace un itinéraire intérieur, une sorte de conversion à la philosophie. L’auteur, handicapé de naissance, imagine recevoir la visite de Socrate en personne. Dès lors, s’ensuit un échange où de proche en proche émergent des outils pour apprendre à progresser dans la joie, garder le cap au cœur des tourments et ne pas se laisser déterminer par le regard de l’autre. La philosophie est ici un art de vivre, un moyen d’abandonner les préjugés pour partir à la découverte de soi et bâtir sa singularité. Peu à peu, une conversion s’opère, le faible, la vulnérabilité, l’épreuve peuvent devenir des lieux fertiles de liberté et de joie.


lost in therapy

Presses universitaires de France

Qu’est devenue la psychanalyse du XXIe siècle outre-Atlantique ? À partir d’une réflexion sur le projet même de construire une série sur la psychanalyse, cet ouvrage interroge ce que la série In Treatment nous apprend sur le sort de la psychanalyse nord-américaine : psychanalyse de l’ordinaire, approche des souffrances de l’homme normal, mais aussi dépréciation profonde de la valeur de la parole et oubli de la dimension de l’inconscient.

Elle nous montre – malgré elle – la dimension désastreuse de toute psychanalyse qui ne se fonde pas sur la fonction de la parole et du langage mais seulement sur le care et le soutien. On y saisit, à travers la pratique de Paul Weston, psychanalyste désabusé, ce que serait devenue la psychanalyse en France sans Jacques Lacan.

Clotilde Leguil est l’auteur de Sartre avec Lacan, corrélation antinomique, liaison dangereuse, (Navarin – Le Champ freudien, 2011) et des Amoureuses, voyage au bout de la féminité (Seuil, 2009). Elle est psychanalyste, membre de l’École de la cause freudienne, agrégée de philosophie et maître de conférence au département de psychanalyse de l’université Paris 8 – Saint-Denis.


Esquisse d'une éthique de l'accompagnement

Seli Arslan


Presses universitaires de France

Pour l’économiste orthodoxe du XXe siècle, le care n’a jamais existé. On ne se soucie apparemment pas de l’autre dans la théorie économique standard. La bienveillance y est exclue, l’univers sentimental prohibé, l’altruisme (pur) rarissime, la vulnérabilité déconsidérée, l’indifférence préconisée. Les individus sont décrits comme des êtres purement rationnels et autonomes à la recherche de leur intérêt personnel. Chacun applique la logique utilitariste des « peines et des plaisirs », décrite par Jeremy Bentham, avec le souci le plus extrême de la quête du « bonheur ». Oui, en théorie, l’homo œconomicus est égoïste, superbement calculateur, grand stratège et potentiellement immoral. Il est l’archétype du « héros » cérébral, impartial, autonome, clairvoyant, jamais ému, toujours distant. L’homme économique ne s’intéresse qu’à lui-même, nourrit des désirs égocentriques, ne s’attache qu’aux conséquences de ses actes, place la rationalité au dessus de tout et ne prend en considération ni les intentions des acteurs, ni les attentes de ses contemporains.

Pour quelles raisons, par conséquent, les économistes contemporains devraient-ils désormais se soucier du care ? Science universelle, formelle et positive, abstraite et rigoureuse, esthétique, science profondément influente au niveau des politiques publiques et dominante au sein des sciences sociales, pourquoi l’économie devrait-elle s’encombrer d’une éthique du care contextuelle, intuitive, personnelle et morale ? À quoi donc servirait une économie du care ?

Emmanuel Petit est enseignant-chercheur au Groupe de recherche en économie théorique et appliquée (Gretha) de l’université de Bordeaux.


Ce livre est l'occasion de suggérer au monde médical une proposition d'approches conceptuelles dans la pratique médicale clinique. Les concepts de fatigabilité organique et de vulnérabilité médicale permettront aux médecins et à tous les acteurs de la santé de mieux comprendre les réactions propres au patient face à la maladie. Il permet de comprendre le cheminement souvent silencieux de la maladie, les raisons de son apparition à un moment précis de la vie, et de pouvoir ainsi mieux en inverser le processus.