Fragilité, vulnérabilités, participation sociale

Entre compétences et dépendances

Presses universitaires de France

Penser l'autonomie aujourd'hui consiste avant tout en une tâche critique : faire la synthèse des arguments qui, depuis les années 1970, contestent la priorité de l'autonomie et suggèrent de la reléguer au rang des idéalisations politiques et morales du siècle des Lumières. Mais c'est aussi une tentative positive pour réhabiliter une vision différente, tenant compte de son importance pour les individus. Cette double démarche est au coeur de ce volume collectif rassemblant des auteurs de disciplines variées (philosophie, sociologie, psychanalyse), structuré autour des axes suivants : l'articulation entre l'autonomie et la subjectivité, la confrontation de l'autonomie et des diverses formes d'individualisme, l'étude des vulnérabilités de l'autonomie au carrefour des compétences et dépendances dans nos expériences et nos relations sociales. Ce volume entend présenter les enjeux d'une conception "décentrée" de l'autonomie qui, en faisant de la relation à autrui le pivot de la relation à soi, éviterait et renverserait à la fois l'aliénation et le conformisme.


Il n'y a pas de vie minuscule

Erès


Ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue Qu'on l'admette ou qu'on le dénie, chacun sent bien qu'à présent l'avenir de la vie terrestre se trouve mis en jeu dans une urgence inouïe. Et chacun sait que, depuis la séquence historique qui s'est engagée en 2007 et qui paraît avoir déclenché ce qu'on appellerait en physique nucléaire une réaction en chaîne, chaque pas compte et semble se surcharger systémiquement de conséquences très difficilement réversibles - sinon absolument irréversibles. Cette crise est sans précédent d'abord en cela. Si krisis signifie bien et d'abord décision, elle est critique comme jamais : elle révèle que le destin humain - qui est un destin inéluctablement technique et technologique - est pharmacologique au sens où, en grec, le pharmakon est à la fois le remède et le poison. Le pharmakon est à la fois ce qui permet de prendre soin et ce dont il faut prendre soin - au sens où il faut y faire attention : c'est une puissance curative dans la mesure et la démesure où c'est une puissance destructrice. Tel est aussi le feu dans la mythologie grecque. Devenu technologie industrielle, le pharmakon est de nos jours hégé-moniquement contrôlé par l'économie, c'est-à-dire par le marketing, et c'est une calamité. Cet état de fait, qui a installé une économie de l'incurie génératrice d'une bêtise systémique, signifie que la question du soin - que l'on appelle aussi le care - est une affaire d'économie politique, et non seulement d'éthique.

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De la préhistoire à nos jours

L'Harmattan

De nos jours, la prise en charge des personnes âgées est une question fondamentale qui préoccupe les pouvoirs publics. A travers un récit dense et documenté, l'auteur dépeint les implications du vieillissement sur les humains depuis la préhistoire jusqu'à aujourd'hui. C'est un véritable voyage initiatique dans le temps et une approche originale de la vieillesse que nous offre cette étude.


Bioéthique et philosophie

Presses universitaires de France

Cet ouvrage couvre un ensemble de questions posées par le clonage, la décision d'arrêt et de limitation de traitement, l'euthanasie et le suicide assisté, la prise en charge des grands vieillards et des personnes handicapées, la procréation médicale assistée, les thérapies géniques germinales et somatiques. Son originalité est que la bioéthique est étudiée du point de vue de la philosophie politique. L'objectif est de dépasser à la fois la bioéthique religieuse et l'éthique minimale. Ce travail passe par la déconstruction de l'éthique de l'autonomie qui subordonne la dignité à la possession de la raison, à la maîtrise de soi et à la compétitivité et colporte des représentations négatives de la vieillesse et du handicap qui s'opposent à l'idéal de solidarité affiché par certaines institutions. À cette éthique de l'autonomie s'oppose une éthique de la vulnérabilité inspirée par la philosophie de Levinas et par l'accompagnement des personnes en fin de vie et des malades atteints d'affections dégénératives du système nerveux. Solidaire de la dénonciation de certains traitements infligés aux animaux, cette éthique de la vulnérabilité peut inspirer le politique et promouvoir un humanisme où notre responsabilité s'étend aux vivants non humains et aux générations futures.Préface inédite à cette première édition « Quadrige ».