Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin! (NED 2017)
EAN13
9791090062443
ISBN
979-10-90062-44-3
Éditeur
IXe éditions
Date de publication
Collection
XX-Y-Z
Nombre de pages
144
Dimensions
18 x 14 x 2 cm
Poids
150 g
Fiches UNIMARC
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Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin! (NED 2017)

De

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Xx-Y-Z

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Le long effort des grammairiens pour masculiniser le français a suscité de vives résistances chez celles et ceux qui, longtemps, ont parlé et écrit cette langue sans appliquer des règles contraires à sa logique. Initiée au XVIIe siècle, la domination du masculin s'est imposée à la fin du XIXe siècle. Depuis, on apprend à l'école que le masculin l'emporte sur le féminin... Ce livre retrace l'histoire d'une entreprise à la misogynie affirmée ou honteuse, selon les époques. Il nous convie à un parcours plein de surprises où l'on en apprend de belles sur la virilisation des noms de métier, sur les usages en matière d'accords, sur l'utilisation des pronoms ou sur les mutations trans subies par certains mots en vertu de la loi du genre. Éliane Viennot est professeure de littérature française de la Renaissance à l'Université Jean Monnet (Saint-Étienne) et membre de l'Institut universitaire de France. Spécialiste de Marguerite de Valois et d'autres femmes d'État de la Renaissance, elle s'intéresse plus largement aux relations de pouvoir entre les sexes et à leur traitement historiographique sur la longue durée. Militante féministe depuis les années 1970, elle s'est notamment investie dans les campagnes pour le droit à l'avortement, pour la parité et pour l'institutionnalisation des études féministes
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Le , Librairie Meura

Depuis les années 1980, les efforts pour promouvoir un langage moins sexiste ont été présentés comme une « féminisation » : d’abord du vocabulaire des métiers, titres et fonctions, ensuite de la langue elle-même. Ces efforts, qu’ils soient militants ou non, ont soulevé des protestations récurrentes, souvent violentes, de personnes ou d’institutions dénonçant ces initiatives comme contraires au « génie de la langue », venues d’une confusion entre le domaine de la grammaire et celui de la société, sous la pression de féministes désormais en capacité d’imposer leurs vues mais toujours dépourvues de raison ou de savoir. La réalité est toute autre. C’est parce que le « génie » en question est relativement égalitaire, et qu’il s’exprime aujourd’hui dans une société qui a fini par admettre le principe de l’égalité entre les sexes, qu’il retrouve peu à peu ses droits, après une longue période de masculinisation forcée à laquelle les locuteurs et locutrices ont beaucoup résisté. Et c’est pour cette même raison qu’on peut aujourd’hui espérer agir en vue d’une véritable égalité dans nos façons d’écrire et de parler.

Auteure de l'ouvrage "Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin" et co-auteure de "L'Académie contre la langue française" (éditions iXe), c'est avec un plaisir non dissimulé que nous recevrons Éliane Viennot, professeure émérite de littérature française de la Renaissance à l'Université Jean Monnet et militante féministe.

Modération: Noomi B.Grusig, traductrice invitée dans le cadre de "D'un pays l'autre". Elle a notamment traduit des textes de bell hooks, Julia Serano, et est la fondatrice des éditions militantes et féministes Hystériques&Associées.

Une rencontre organisée dans le cadre de "D'un pays l'autre", festival dédié à la traduction littéraire, en partenariat avec les éditions La Contre Allée et le laboratoire Cecille de l'Université de Lille.